Le Premier ministre Abdelaziz Djerad a décidé de renforce le dispositif de lutte contre l’épidémie de coronavirus, à l’issue d’une réunion d’évaluation de la situation épidémiologique et des derniers développements de la situation sanitaire, tenue ce jeudi 5 novembre. Un plan d’action d’urgence, basé sur trois axes, a été mis en place pour « contenir » la propagation de l’épidémie. Une des principales mesures est l’interdiction, jusqu’à nouvel ordre, de l’organisation de séminaires, de colloques, de réunions ou tout autre regroupement ».
Qualifiant la situation épidémiologique de « préoccupante » en raison de la recrudescence, journalière, des contaminations, le communiqué ponctuant cette réunion a aussi fait état d’une « forte accélération de la circulation virale traduite par un taux élevé de positivité des prélèvements ».
Le Premier ministère incombe cette situation à un « relâchement manifeste de la vigilance des citoyens, l’abandon des reflexes de prudence et le non respect des gestes barrière, en particulier le port obligatoire du masque, le respect de la distanciation physique et l’hygiène des mains ». Il évoque également des «
Les regroupements de « toutes natures et la non observation des protocoles sanitaires dans différents lieux, en particulier les moyens de transport, les commerces et les espaces publics ont été les principaux facteurs qui ont provoqué la résurgence de cas de clusters et favorisé la propagation rapide du virus ».
Le Premier ministère annonce « la mise en place immédiate d’un plan d’action d’urgence, avec des mesures précises et échelonnées dans le temps et ce, pour contenir la propagation de l’épidémie ».
Ce plan d’action sera articulé autour de trois axes, à travers « le renforcement des mesures de prévention dans ses volets sanitaire et sécuritaire », « une stratégie de communication plus efficiente et une sensibilisation plus forte envers les citoyens » et « l’application rigoureuse des mesures coercitives réglementaires ».
Lors de la réunion, « l’accent a été mis sur la nécessité de doter les structures hospitalières de tous les moyens en matière d’équipements, de tests PCR et de tests antigéniques, de moyens de protection, d’oxygène et de lits supplémentaires ainsi que la nécessité de remobiliser les établissements de santé à l’effet de concentrer leurs activités ainsi que tout le potentiel existant dans la prise en charge prioritaire des soins anti-covid, qui est devenue une exigence ».
Le PM n’a pas écarté « le recours à des mesures supplémentaires de confinement ciblé si la situation épidémiologique continue à se détériorer », instruisant les départements ministériels d’interdire, jusqu’à nouvel ordre, l’organisation de séminaires, de colloques, de réunions ou tout autre regroupement ».
Cette mesure est annoncée à peine 5 jours après la tenue du référendum pour la nouvelle constitution, pour laquelle de nombreux partis et personnalités ont organisé des conférences et des séminaires dans des salles parfois pleines à craquer. Ce plan d’urgence intervient au lendemain d’une hausse à plus de 540 contaminations en Algérie. Mercredi, Abdelaziz Djerad menaçait de prendre « des mesures sévères » si la hausse se poursuit.
Pour rappel, le décret présidentiel du 24 mars 2020 interdisait, dans le cadre des mesures de confinement maintes fois renouvelées et réaménagées, interdisait tout rassemblement.
[…] la situation sanitaire constatée à travers le territoire national. Quelques jours auparavant, un plan d’action d’urgence, basé sur trois axes, a été mis en place pour « contenir » la propagation de l’épidémie. […]