Coup d’Etat en cours au Burkina Faso

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Le Burkina Faso renoue avec les coups d’Etats militaires. Ce lundi 24 janvier, le président Roch Marc Christian Kaboré a été arrêté par des militaires.


Selon le site Lefaso.net, le chef d’Etat burkinabé a été emmené dans un lieu sûr. « Il est confirmé que son domicile privé situé dans le quartier de la Patte d’oie (à Ouagadougou) a été pris par les mutins qui ont également tiré sur un convoi dans lequel il n’était pas présent, blessant quelques gardes de sécurité. Les informations concordantes établissent que la situation aurait dépassé le stade de simple mutinerie pour virer vers un coup d’Etat, les tractations seraient donc en cours », écrit le journal.


Lefaso.net annonce également que le siège de la télévision nationale du Burkina Faso est  aux mains des mutins.


« Des militaires cagoulés et lourdement armés, ont pris position à l’intérieur des locaux. Un blindé est stationné à l’entrée principale empêchant l’entrée aussi bien de motos que de véhicules. Juste devant l’entrée Est, une mitrailleuse avec deux éléments, sur le pied de guerre », écrit le site en publiant des photos.


Et d’ajouter : « Au Camp Sangoulé Lamizana, où le président serait détenu, des militaires lourdement armés font la ronde devant l’entrée. Un blindé est aussi stationné à l’entrée principale ».


Le siège du parti au pouvoir incendié


Dans la soirée du dimanche 23 janvier, des manifestants ont incendié le siège du parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), à Ouagadougou,  selon l’AFP.


Dans la matinée de dimanche, le général Barthélémy Simporé, ministre de la Défense du Burkina Faso, avait assuré qu’aucun coup d’État n’était en cours dans le pays.


D’après un sonore parvenu à l’AFP, les militaires réclament le départ des chefs de l’armée, des moyens plus adaptés dans la lutte contre le terrorisme et une meilleure prise en charge des blessés et des familles des soldats victimes, à la suite des attaques des djihadistes.


Les militaires exigent une formation du personnel adaptée à la menace sécuritaire qui pèse sur le pays surtout au nord, aux frontières avec le Mali et le Niger.


Manifestation pour protester contre l’insécurité


Samedi 22 janvier, des manifestations ont eu lieu à Ouagadougou et dans d’autres villes malgré l’interdiction de rassemblement pour protester contre l’insécurité et soutenir le Mali voisin, ciblé par des sanctions de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest).


Des sanctions qualifiées d’illégales par Bamako qui accuse la Cédéo d’obéir à des injonctions de la France. La Cédéo reproche aux autorités de transition malienne de ne pas tenir la promesse d’organiser des élections générales en février 2022.


Dimanche soir, les autorité burkinabés ont imposé Un couvre feu de 20 heures à 5h30 du matin sur toute l’étendue du territoire. La Radio et télévision du Burkina (RTB) a précisé que la population soutient les mutins en dressant des barricades dans certains quartiers de Ouagadougou.


Ces derniers mois, les groupes terroristes ont multiplié les attaques contre les militaires. Des groupes armés bien équipés évoluent sur le terrain avec beaucoup de facilité et sans contrainte.


Manifestations anti françaises


Cela a amené la population à organiser des manifestations contre la présence militaire française au Sahel. Des convois militaires, en route vers le Niger, ont été bloqués, comme à Kaya en novembre 2021.
En septembre 2021, la coalition des patriotes africains du Burkina Faso (COPA/BF) a, lors d’une conférence de presse, parlé « d’un jeu trouble » de la France dans la région du Sahel. « Nous le savons, et nous en sommes convaincus que le Burkina Faso et l’Afrique regorgent d’assez de talents et de cerveaux pour aider à combattre le terrorisme. N’hésitez pas à leur faire appel », a déclaré Roland Bayala, porte-parole de la COPA/BF.


Sur sa page Facebook, la COPA/BF, qui se présente comme « une organisation panafricaine souverainiste »,  a appelé à « imposer un nouveau regard » dans la collaboration militaire, économique et monétaire avec la France et a dénoncé les sanctions de la Cédéo contre le Mali qualifiées d’illégitimes.


Plusieurs membres de cette Coalition, dont Roland Bayala, ont été arrêtés avant et pendant les manifestations du 22 janvier et sont toujours détenus. 

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