Tout comme celle de l’Algérie contre l’Allemagne le 16 juin 1982 à Gijón en Espagne, la victoire de l’Arabie saoudite sur l’Argentine, ce 22 novembre 2022, dans le stade plein à craquer de Lusail – le plus grand du Qatar avec 80 000 places – entrera dans les annales.
Tout semblait mal parti pour les Saoudiens avec un pénalty, trop généreux, accordé par l’arbitre, à la 10ème minute que Lionel Messi s’est chargé de transformer avec finesse. Mais ce pénalty, au lieu de démoraliser les Saoudiens, va au contraire les revigorer.
Après avoir crânement résisté, les joueurs saoudiens, entrainés par le Français Hervé Renard, reviennent revigorés après la pause. Ils vont faire preuve d’une remarquable efficacité avec trois frappes et deux tirs cadrés.
Le stade Lusail s’est enflammé à la 48eme minute à la suite de la réalisation de Saleh Al-Shehri (48e), il a exulté cinq minutes plus tard (53e) à la suite de l’exploit personnel de Salem Al-Dawsari. Les Saoudiens venaient de bousculer la hiérarchie. Ils tenaient le match, ils ne l’ont plus lâché.
C’est le moment où un match de football défie toutes les analystes techniques car y entre quelque chose de non mesurable comme la volonté de tenir. Les saoudiens venaient de mettre à une série de 36 matchs où les joueurs de l’Albiceleste sont restés invaincus.
Malgré un temps additionnel de près de 15 minutes, les Saoudiens ont tenu. Ils ont réalisé le premier grand exploit de cette coupe du monde. Hervé Renard a résumé l’alchimie de l’exploit des joueurs saoudiens : « Ils sont allés chercher quelque chose qui parfois fait la différence. »
