Crime contre l’humanité à Ghaza avec la complicité des occidentaux et la passivité des arabes

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Amnesty International constate avec douleur la transformation de Ghaza en un "cimetière géant", un risque "devenu réalité sous nos yeux"
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C’est un crime contre l’humanité qui se déroule avec l’approbation des occidentaux avec des hôpitaux ciblés, des familles entières poussées au déplacement vers le sud qui sont tuées pendant que l’Occident organise le mensonge avec une atteinte monstrueuse à la liberté, censément sacrée, d’expression. Un des moments d’anthologie de cette macabre entreprise a été la question, horrible, d’un journaliste de LCI, demandant si “les civils palestiniens peuvent être considérés comme les civils israéliens”. Un discours fasciste et raciste sur une chaîne qui donne des leçons aux “barbares”.

Le dernier bilan du massacre est de 2329 morts palestiniens dont 52% de femmes et enfants et 9042 blessés.Le pitoyable David Pujadas de LCI pourra se demander s’il faut parler de “femmes” et “d’enfants”, lui qui reprend de fait à son compte, les propos des dirigeants israéliens traitant les Palestiniens “d’animaux humains”. Ou comme le président de l’entité hébreu affirmant qu’il n’y a pas “d’innocents à Ghaza”. 

Le nombre des déplacés dans des conditions terribles – sous les bombardements directs dans leur chemin vers le sud –  dépasse les 470.000. Il y a 50 000 femmes enceintes dont 550 sur le point d’accoucher. L’hôpital de Beit hanoun hors service car bombardé. L’hopital d’enfants Al Doura bombardé au phosphore blanc est également hors service. L’armée israélienne cible les ambulances dont 23 ont été détruites. C’est l’enfer à Ghaza.

L’allemande Ursula Von Leyens arrive en territoire occupé pour appuyer la tuerie sans même prendre la précaution hypocrite d’évoquer le droit humanitaire. Israël, avec l’appui des Occidentaux, veut réaliser une nouvelle Nakba, une vaste épuration éthnique, en vidant Ghaza. On suggère à l’Egypte de participer au jeu de dupes tandis que les civils palestiniens sont sommés de se rendre au sud de Wadi Ghaza, ruisseau situé au sud de la ville. Le Caire, à juste titre, refuse. L’Egypte n’entend pas ouvrir les frontières pour l’évacuation des étrangers présents à Ghaza si les aides humanitaires qui attendent ne peuvent pas passer. 

Les Etats arabes restent toujours passifs et silencieux, loin de la colère qui s’exprime au sein des opinions publiques. A Rabat, une grande manifestation de soutien aux Palestiniens a été organisée, mais il est improbable que cette voix puissante atteigne le Palais et lui fasse renoncer à la honteuse normalisation avec Israël. L’Arabie saoudite, engagée dans un processus de normalisation, a décidé d’y mettre fin. Pour l’instant, car rien n’indique que les choses ne reprendront pas par la suite. 

Les Palestiniens payent un lourd tribut. Mais malgré la disproportion des moyens entre l’occupant, soutenu par l’Occident, et Ghaza encerclée, ils ont remis la question palestinienne au cœur de l’actualité. Ils entravent ainsi un processus entamé, sous la couverture du marché de dupes d’Oslo, destiné à liquider la question palestinienne. Avec la complicité des “normalisateurs” qui croyaient pouvoir enterrer le “casse-tête” de la Palestine pour laquelle les peuples restent toujours mobilisés. Le déluge d’al-aqsa a fait tomber cette construction. Ce qui explique la violence des attaques dont sont victimes les civils avec l’appui des grandes puissances. La Russie et la Chine ont rappelé, à juste titre, qu’il y a une injustice qui dure et qui alimente le conflit.

Les Palestiniens n’ont pas les moyens militaires de vaincre mais ils démontrent qu’ils n’entendent pas se laisser assassiner en silence avec la complicité des rois arabes, lesquels semblent plus inquiets d’un engagement du Hezbollah et de l’Iran dans la bataille que du sort des Palestiniens.

Les grands défenseurs occidentaux de la liberté d’expression organisent une méga-censure des réseaux sociaux, notamment Facebook, et œuvrent à faire disparaître Ghaza des radars. Les médias sont en mode embedded avec un discours unique et univoque. Le droit de manifester pour les Palestiniens est interdit en France, le droit de manifester pour Israël est soutenu.

Pourtant, l’information circule quand même grâce à des chaînes comme Al-Jazeera, Al-Arabiya et Al-Mayadeen. Certes, sur certaines des ces chaînes le langage est épuré, mais les images du carnage subi par Ghaza est éloquent. Comme on l’a écrit, les Palestiniens n’accepteront jamais qu’ils soient déshumanisés. Ils résistent à l’occupation, ils résistent, ils ne laisseront pas enterrer en silence.

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