La moudjahida Meriem Belmihoub Zerdani, avocate et féministe est décédée ce 27 juillet à Alger à l’âge de 86 ans.
Née en 1935 à Alger, Meriem Zerdani a été de tous les combats. Fille d’un syndicaliste membre du PPA, elle a appris le militantisme dès son jeune âge.
Dès 1955, étudiante alors en droit, elle rejoint le FLN et s’engage dans les rangs de l’ALN comme infirmière après l’appel de 1956.
Elle est arrêtée en avril 1957, jugée par une juridiction d’exception, elle passe cinq ans en prison. Elle est libérée en juillet 1962 après l’indépendance.
Elle reprend des études de droit. En 1962, elle est également élue députée jusqu’en 1964. Les femmes ne sont que 10 députées élues sur 196. Elle est membre du bureau de cette première Assemblée nationale, et participe à la commission de l’éducation et de la culture.
En 1964, elle quitte la politique pour le droit et devient avocate au barreau d’Alger. Elle se fait connaître par sa défense des droits humains, contre les violences policières.
En octobre 1992, elle est nommée ministre conseiller pour les Affaires juridiques et administratives auprès du chef du gouvernement, Belaid Abesslam. En décembre 1997, elle est désignée sénatrice par Liamine Zeroual dans le tiers présidentiel.
Durant toute sa vie. Meriem Zerdani a été de toutes les combats pour les droits des femmes. Elle a milité pour défendre leurs droits et leur représentativité dans les instances politiques ou autres, et contre les discriminations qu’elles subissent. Elle a fait partie de l’Union nationale des femmes algériennes (UNFA).
Dans les années 80, tout comme Zohra Drif Bitat, elle s’est mobilisée contre le Code de la famille, est s’est insurgée contre les dispositions discriminatoires qu’il contenait envers les femmes.
الله يرحم السيدة الفاضلة مريم بلموهوب و اسكنها الله فسيح جناته و منح زوجها السيد زرداني الصبر