Des Commissions d’enquête mixtes entre le ministère de l’Education nationale et celui du Commerce sont mises en place pour vérifier la conformité des établissements d’éducation et d’enseignement privés aux conditions d’exercice aux plans pédagogique et commercial.
Les deux départements ministériels, indique, un communiqué conjoint des deux département ministériel, « ont été destinataires de nombreuse plaintes de parents d’élèves, scolarisés dans des établissements d’éducation et d’enseignement privés, au sujet de pratiques commerciales arbitraires et anti-pédagogiques de la part de certains responsables » de ces établissements.
L’Education nationale qui compte 488 établissements situés dans 31 wilayas, fait face aux nombreuses plaintes des parents d’élèves confrontés aux exigences de paiement du troisième trimestre revendiqué par nombre de responsables de ces établissements en dépit de la fermeture de ces derniers depuis le 12 mars dernier en application des mesures de prévention décidées dans le cadre de la lutte contre l’expansion du Coronavirus.
C’est pourquoi, les deux département ministériels ont décidé « la création de Commissions d’enquête mixtes, composées d’inspecteurs des deux secteurs afin de s’assurer de la conformité des établissements concernés aux conditions d’exercice aux plans pédagogique et commercial ».
Le but escompté étant de « permettre aux élèves de bénéficier d’une scolarité normale et de garantir la transparence et la probité des pratiques commerciales », ajoute la même source. Le ministère de l’Education nationale avait reçu, après la suspension des cours en mars dernier en raison de la propagation du Covid-19, des plaintes de parents d’élèves au sujet de la réclamation du paiement des charges du troisième trimestre par nombre d’écoles privées, faute de quoi, les enfants scolarisés se verront privés des relevés de notes et de la réinscription pour l’année scolaire prochaine.
Dans une note adressée, fin mai dernier, aux directions des écoles privées, le ministère avait mis en garde contre la non-application des instructions de la tutelle relatives à la clôture de l’année scolaire et à la remise aux élèves des relevés de notes, en application des décisions du Conseil des ministres.
La tutelle avait enjoint les destinataires de respecter « scrupuleusement » les textes législatifs et réglementaires en vigueur, menaçant les contrevenants de mesures disciplinaires administratives rigoureuses, en se réservant le droit d’engager des poursuites judiciaires.
Pour sa part, l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE) a dénoncé les pratiques illégales de certaines établissements d’éducation et d’enseignement privés, qui font obligation aux parents d’élèves de s’acquitter des frais de scolarité en dépit de la suspension des cours lors du 3e trimestre.
Le refus par ces établissements de remettre aux élèves les bulletins scolaires qu’une fois le paiement effectué, est un comportement provocation et contraire aux règles juridiques, a estimé l’APOCE. L’Association des écoles privées d’Alger, créée récemment, a déploré « le tollé suscité sur les réseaux sociaux et ceux qui exploitent la conjoncture pour attenter à l’image des écoles privées ».