Au DimaJazz 2022, le groupe Little Odetta savoure un rock pur sucre

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Au Dimajazz 2022, le groupe Little Odetta savoure un rock pur sucre
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Le groupe français Little Odetta a animé la troisième soirée du 17ème Festival international du jazz de Constantine (Dimajazz) à la salle Ahmed Bey,Vendredi 13 mai.
Le public a adhéré complètement au son très rock de Little Odetta, un groupe français né en 2019 et qui semble avoir de grandes ambitions. La participation au Dimajazz 2011 est l’un des premiers concerts de Little Odetta à l’étranger.


« Le dimajazz est une sacrée opportunité pour notre groupe, s’exporter à l’étranger, c’est génial pour nous. Un rêve qui se réalise », a confié Audrey, chanteuse et leader du groupe, lors d’une conférence de presse après le concert.


« L’expérience d’une salle pareille est mémorable. Nous retenons le sourire des gens. Ce bonheur porte énormément. Le public nous a donné beaucoup d’énergie. Et nous avons été émerveillés par l’accueil ici à Constantine. Le public de Dimajazz est formidable », a ajouté Lucas, guitariste.


« Le soleil est revenu…. »

Les jeunes « dimajazziens » se sont rapprochés de la scène pour mieux savourer la musique très rythmique de Little Odetta, un groupe qui a tiré son nom de Little Odessa, quartier ukrainien de New York.
Les cinq musiciens ont interprété les titres de leur premier album sorti en novembre 2021. Il s’agit, entre autres, de « Make Up Your Mind », « Don’t Stop », « You Will Find Someone », « Rhythm », « Shake », « Roller Coaster », « No Denying » et « Waiting For The Sun ».
« Le soleil est revenu après la pandémie, reprenez votre vie », a conseillé sur scène Audrey. Audrey, qui revendique un côté léopard, n’a pas cessé de chanter, de danser, de sauter, de bouger dans tous les sens, de brandir un étendard. La musique énergique de Little Odetta se vit aussi sur scène. Surtout sur scène.


Une musique inspirée du rock pur sucre des années 1970/1960 et jusqu’au début des années 1980 et un peu du rythme & blues. Les influences sont visibles : Led Zeppelin, The doors, Jimmy Hendrix, Rage against the machine, Aretha Franklin, Etta James, etc.


« Le jazz, c’est la liberté »

« Individuellement, nous avons tous nos influences. Nous écoutons du reggae, du gnawa, du chaabi algérien, de tout en fait. A la base, nous venons du jazz. C’est la musique que nous aimons. Autant que la soul et la funk des années 1970 et 1980, Stevie Wonder, Chuck Rea, Deep Purple, et autres. Le jazz, c’est la liberté, l’improvisation, pouvoir s’exprimer en prenant des risques. C’est un challenge. Rien n’interdit la fusion avec d’autres musiques en gardant la cohérence rock. Il peut y avoir des influences soul, jazz, groove, pourquoi pas », ont expliqué les membres.


Audrey a écrit les chansons du premier album. « Les chansons évoquent principalement l’amour. Des histoires qui me sont personnelles, parfois inspirées par celles d’amis ou de proches ou imaginées. On part d’une idée, d’un mot, et on écrit les paroles. C’est instinctif. Si ça ne marche pas tout de suite, on laisse tomber sinon ça ressort plus tard », a-t-elle expliqué.
Est-il possible de chanter du rock en français ? « Le rock sonne mieux en anglais. On peut se permettre plus d’excentricité et de fantaisie dans cette langue. En français, on est obligé de plus « servir » le texte. Il faut très bien écrire aussi. L’anglais est plus rythmique. C’est plus facile de jouer sur le rythme. Très peu de groupes ont réussi en chantant le rock en français. Je m’éclate en anglais vocalement. Cela me paraissait évident d’écrire en anglais », a expliqué la chanteuse.


« Il n’y a pas de bonnes périodes pour sortir un album »

Little Odetta a trouvé des difficultés au début pour produire le premier album à cause de la pandémie de Covid-19.
« Nous avons été quelque peu freinés pour répéter et pour enregistrer. On s’est dit qu’il n’y a pas de bonnes périodes pour sortir un album. Nous avons foncé la tête baissée et lancé l’album. Il faut bien commencer quelque part », a précisé Audrey.
A la question de savoir s’il n’était pas risqué de sortir un album à une époque où l’écoute musicale a changé, Lucas a eu cette réponse : « Nous voulions absolument faire un album. Quand nous étions jeunes, nous écoutions l’ensemble des albums, pas un titre ou deux. Aujourd’hui, les jeunes écoutent un titre et passent à autre chose alors qu’il faut écouter et ré-écouter tout l’album pour avoir une idée sur l’univers de l’artiste ».


Audrey a souligné qu’il existe une réflexion autour d’un disque. « L’ordre des chansons a une importance, ça raconte une histoire. Nous avions la matière pour faire un album », a-t-elle dit.

Le Dimajazz a suspendu samedi 14 mai le concert de clôture en raison du deuil national décrété par l’Algérie après le décès  du président des Emirats arabes unis. Ce concert, programmé ce dimanche 15 mai, sera animé par Samira Brahmia et l’ONB (Orchestre national de Barbès). Une rencontre inédite. 

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