La formation professionnelle doit s’adapter aux exigences de l’économie. Un plaidoyer du Premier ministre Abdelaziz Djerad à la faveur du lancement de la nouvelle année de formation 2020/2021 après plusieurs mois d’arrêt en raison de la pandémie de Coronavirus.
A Médéa, où il était en visite, ce dimanche 20 décembre, le Premier ministre a lancé officiellement l’année de formation et a parlé de la nécessité d’adopter « une nouvelle vision » pour le concept de la formation et l’enseignement professionnels à travers « une pédagogie rénovée » et des « contenus mis à jour » aux fins de s’adapter aux évolutions technologiques et scientifiques. « Cela permettra aux jeunes d’intégrer directement le monde du travail et de développer l’esprit d’entrepreneuriat.
Il faut lier la formation professionnelle au secteur économique à travers des mécanismes à trouver entre les centres de formation et les entreprises(…) Il faut qualifier les jeunes stagiaires pour intégrer le monde du travail et offrir une formation complémentaire pour les travailleurs aux fins d’améliorer leur niveau ou pour leur permettre de changer de postes de travail. », a-t-il dit.
Il a évoqué la nécessité de former les personnes ayant des besoins spécifiques (handicapés) pour leur faciliter l’intégration professionnelle et sociale. La réforme de la formation et l’enseignement professionnels vise, selon lui, à permettre aux jeunes stagiaires d’acquérir tous les outils pour être à jour avec les exigences professionnelles et techniques actuelles. Djerad a annoncé l’intégration de nouvelles spécialités dans les programmes de formation professionnelle pour répondre aux besoins de certains secteurs comme l’industrie agro-alimentaire, l’environnement, les énergies renouvelables, la pêche, les produits pharmaceutiques et les techniques cinématographiques. Parmi les spécialités qui seront lancées figurent la plasturgie, l’arboriculture fruitière, la phoeniculture (culture du palmier) et la fabrication des fromages.
540.000 stagiaires au niveau national
Houyam Benfriha, ministre de l’Enseignement et de la Formation professionnels, a, de son côté, annoncé que 540.000 stagiaires vont rejoindre les 1207 centres et instituts de formation au niveau national. « S’ajoute à cela, le réseau privé de formation qui comprend 760 établissements (pour 52.000 places pédagogiques). En raison de la situation pandémique actuelle, nous avons mis en place un protocole sanitaire adopté par la commission scientifique de suivi de la pandémie de Coronavirus », a déclaré la ministre. Elle a précisé qu’il existe 495 spécialités dans le système de formation professionnelle. « Nous avons introduit de nouvelles spécialités qui concernent notamment les industries de transformation et les mines(…) Pour la première fois, des associations culturelles et sportives seront créées au sein des centres et instituts de formation professionnelle. Et pour encourager les jeunes stagiaires à créer leurs propres entreprises, il a été décidé d’introduire le module de l’entrepreneuriat et de la gestion des entreprises dans tous les cursus de formation », a détaillé Houyam Benfriha.
Des formations pour les femmes rurales
Le secteur va, selon elle, assurer des formations pour les femmes rurales et les femmes au foyer ainsi que des cours du soir dans la perspective de répondre aux demandes de la société. Elle a annoncé que des classes de formation seront créées dans les zones reculées ou « les zones d’ombre », selon la demande et les besoins. Une application pour smartphones va être lancée pour faciliter l’inscription aux centres de formation professionnelle, Mihnati. Les formateurs auront une autre application, Takwini, pour accéder aux programmes et aux méthodes de formation.