Donald Trump limoge un responsable qui conteste ses accusations de fraude électorale

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Donald Trump limoge un responsable qui conteste ses accusations de fraude électorale
Donald Trump limoge un responsable qui conteste ses accusations de fraude électorale
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Donald Trump a persisté à contester sa défaite à la présidentielle américaine en limogeant mardi le patron de l’agence gouvernementale en charge de la sécurité des élections, qui défend la probité du scrutin.

Des machines qui auraient «changé» les votes pour Trump en voix pour Joe Biden, les votes de personnes décédées… Deux semaines après l’élection du 3 novembre, le président sortant affirme toujours qu’il a gagné et fait état, sans preuves, d’irrégularités lors de l’élection, alors qu’il est contredit par ses propres agences.

Le limogeage de Chris Krebs, directeur de l’agence de cybersécurité et de sécurité, qui a déclaré que la présidentielle avait été «la plus sûre de l’histoire des Etats-Unis», a été annoncé par Donald Trump par un bref message sur Twitter.

«La récente déclaration de Chris Krebs sur la sécurité des élections de 2020 était très inexacte, puisqu’il y a eu des irrégularités et des fraudes massives», a écrit le président sur son réseau social favori.

«C’est pourquoi, Chris Krebs a été démis de ses fonctions (…) avec effet immédiat.»

«Ce fut un honneur», a réagi l’intéressé dans un tweet assorti du mot-dièse #Protéger2020. Chris Krebs aurait dit à des amis la semaine dernière qu’il s’attendait à être limogé.

– «Pathétique» –

L’annonce de Donald Trump a immédiatement été dénoncée par l’opposition démocrate qui appelle à accélérer le processus de transition vers la présidence de Joe Biden.

« Chris Krebs est fonctionnaire extraordinaire et la personne même que les Américains souhaitent voir protéger la sécurité de nos élections ». dit la vérité en dit long », a réagi le vice-président du Sénat chargé du renseignement, Mark Warner. Le choix du président de le limoger simplement parce qu’il a dit la vérité en dit long », a réagi le vice-président du Sénat chargé du renseignement, Mark Warner.

Son agence avait souligné dans un communiqué publié la semaine dernière, signé par d’autres organismes américains, qu’il n’y avait « aucune preuve d’un système de vote ayant effacé, perdu ou changé des bulletins, ou ayant été piraté de quelque façon que ce soit ».

«Il est pathétique, mais tristement prévisible, que le maintien et la protection de nos processus démocratiques soient une cause de licenciement», a pour sa part dénoncé le chef démocrate de la puissante commission du Renseignement de la Chambre des représentants, Adam Schiff.

L’ancienne candidate à la présidentielle, la sénatrice Elizabeth Warren a qualifié le limogeage «d’abus de pouvoir» par un président «faible et désespéré».

Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, a affirmé que Chris Krebs était «profondément respecté» et qu’il avait été limogé pour avoir «dit la vérité au pouvoir et rejeté la campagne constante de Trump» sur des fraudes électorales.

Le sénateur républicain Richard Burr a pour sa part estimé que Chris Krebbs et son équipe «ont oeuvré sans relâche pour renforcer notre infrastructure électorale».

Si une poignée d’élus républicains du Congrès ont rapidement reconnu la victoire du démocrate, de nombreux autres sont restés silencieux ou ont soutenu publiquement les accusations de fraudes lancées par Donald Trump.

Le 45e président des Etats-Unis, qui a échoué à se faire réélire, contrairement à ses trois prédécesseurs directs Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton, a dès le jour de l’élection, adopté une posture très belliqueuse, promettant une véritable guérilla judiciaire.

Depuis l’annonce, le 8 novembre, de la victoire de Joe Biden, la plupart des dirigeants de la planète l’ont félicité, renforçant l’idée que personne – ni aux Etats-Unis, ni ailleurs – ne prenait véritablement au sérieux les actions en justice engagées par l’équipe Trump.

En l’absence d’éléments probants accréditant l’hypothèse de fraudes électorales massives, la plupart de ces recours ont d’ailleurs depuis été rejetés par les tribunaux.

Comme dans une réalité parallèle, ses ministres et conseillers les plus fidèles assurent pourtant préparer le terrain pour «un second mandat Trump».

Et les partisans du président, une marée de casquettes rouges «Make America Great Again», auprès de qui Donald Trump n’a cessé de s’entourer dans les dernières heures de sa campagne, continuent d’être bombardés de demandes de participation financière pour «défendre l’élection».

En face, Joe Biden poursuit ses préparatifs pour son futur mandat. L’ancien vice-président démocrate a nommé mardi une dizaine de membres de son équipe de campagne, dont une moitié de femmes et un influent élu noir, pour l’entourer à la Maison Blanche, où il prendra ses fonctions le 20 janvier.

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