Djamel Belmadi met les points sur les i avec les candidats à la succession de Kheireddine Zetchi, à la tête de la Fédération algérienne de Football (FAF). Dans un communiqué de presse diffusé par cette institution sportive, le sélectionneur national a exigé que son nom ne soit, « en aucun cas, lié ou utilisé dans le cadre d’un quelconque programme ».
Le coach des Verts a indiqué que le dernier stage de la date FIFA, au cours duquel l’équipe nationale avait affronté la Zambie et le Botswana s’est déroulé dans des « conditions chaotiques ne lui permettant pas d’être dans des positions et dans des dispositions à même de mener à bien ses missions d’entraîneur ».
« Cela a même perturbé sérieusement les joueurs, ce qui est inadmissible à l’échelle d’une sélection », a-t-il fustigé.
Le sélectionneur de l’équipe nationale a affirmé que » tout ce marasme vécu et cette ambiance pesante » est « en rapport avec les prochaines élections de la Fédération algérienne de football ».
Une ambiance qui inquiète « fortement le sélectionneur national qui ne veut pas être mêlé à d’autres considérations en dehors de ses prérogatives, de son cadre professionnel et de ses engagements avec l’équipe nationale », poursuit la FAF.
« M. Belmadi ne veut en aucun cas être le soutien de qui que ce soit, ni voir son nom lié ou utilisé dans le cadre d’un quelconque programme voire pour des desseins populistes, estimant qu’il s’était engagé avec la première sélection du pays uniquement pour des objectifs sportifs bien précis », poursuit la même source.
« Cette situation l’inquiète au plus haut point et risque de compromettre sérieusement l’avenir des Verts lors des prochaines échéances », conclut le coach.
La Fédération algérienne de Football (FAF) connaîtra son nouveau chef le 15 avril prochain, lors de l’assemblée élective. La période de dépôt des candidatures pour la présidence de la Fédération algérienne de football (FAF), est fixée du 6 au 9 avril à minuit.
Le coach national avait déjà exprimé son agacement par l’ambiance qui règne en cette fin de mandat de Kheireddine Zetchi. « Je suis engagé dans un projet avec mon pays, qui n’est pas seulement celui de Djamel Belmadi. On a un projet commun, et je ne suis juste qu’une partie du projet. Autour de cela, il y a des joueurs et un environnement qui doit être le plus sain et le plus propre possible. Mais on voit que ce n’est pas ça… « , a-t-il indiqué.
Les candidats évoquent sur Djamel Belmadi
Le président sortant de l’instance fédérale Kheïreddine Zetchi, a décidé de ne pas briguer un deuxième mandat, lui qui avait été élu le 20 mars 2017, en remplacement de Mohamed Raouraoua. Sa décision avait été confirmée par le coach Djamel Belmadi à l’issue de la rencontre entre l’Algérie et le Botswana.
Plusieurs noms se sont positionnés pour reprendre la présidence de l’instance fédérale à l’image de Walid Sadi, Mohamed El-Morro, Benaoumeur Berrahalou encore Amar Bahloul, membre du Bureau fédéral sortant, tandis que l’ancien international Antar Yahia interrogé par la presse en marge de l’AGO, est resté évasif sur la question.
Ils ont, tous, dévoilé les grandes lignes de leurs programmes s’ils venaient à devenir président de la FAF, laissant entendre qu’ils comptaient sur Djamel Belmadi.
Abdelmadjid Yahi a été désigné à la tête de la Commission de candidatures, qui doit préparer l’Assemblée élective. Sadésignation a suscité la réaction de l’ex-président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, rappelant que M. Yahi a été déjà radié du mouvement sportif national.
M.Raouraoua est allé encore plus loin, en accusant le président de l’US Chaouia de « corrompu », ce qui a profondément irrité M. Yahi, au point de réagir immédiatement, en annonçant qu’il compte « ester Raouraoua en justice » pour diffamation.
« J’ai été réhabilité, aussi bien par le Tribunal Arbitral du Sport algérien que par l’Assemblée de la FAF. Ce qui m’a d’ailleurs permis de rester à la tête de l’US Chaouia. Donc, les accusations de Raouraoua sont diffamatoires, et il devra en répondre devant la justice » a assuré Yahi, qui dit être « parfaitement sûr de pouvoir la mener à bien ».