Le ministère de l’Agriculture et du développement rural a lancé, mercredi à Alger,la plateforme « Elfirma.dz » numérique pour la vente des produits agricoles directement du producteur aux consommateurs, en leur assurant « des produits de qualité à des prix concurrentiels ».
Baptisé Elfirma.dz, le site web contient des informations sur 300 points de ventes publics relevant du ministère et 200 points privés et exploitations agricoles disponibles à travers plusieurs wilayas du pays, a expliqué le directeur général de l’Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (Onilev), Mohamed Kharroubi, à l’occasion du lancement de ce site web.
Elfirma.dz des produits à des prix raisonnables
« L’objectif c’est de mettre sur le marché des produits frais de bon qualité à des prix raisonnables », a-t-il souligné.
Pour sa part, le conseiller chargé de la numérisation auprès du ministère, Slim Sahli, a indiqué que la plate-forme permettra au citoyen de localiser, via une carte géographique, les producteurs et les points de vente les plus proches de son domicile, les information les concernant (nom, téléphone, adresses ) ainsi que les produits disponibles sur ces marchés.
Parmi ces produits commercialisés, il a énuméré les fruits et légumes, les viandes rouges, et les viandes blanches ainsi que le lait et les produits laitiers.
Outre la lutte contre la spéculation, cette nouvelle application, opérationnelle toute l’année, permettra de donner plus de visibilité aux agriculteurs et aux producteurs qui souhaiteraient commercialiser leurs produits sans intermédiaires.
Un formulaire électronique a été mis en place de sorte à permettre à n’importe quel opérateur ou producteur d’intégrer la plate-forme selon des conditions définies par les concepteurs du site, a-t-il indiqué.
Programmes pour la réhabilitation du secteur agricole
Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a mis en avant, le 12 avril à Alger, les programmes tracés pour la réhabilitation du secteur agricole et la mise à profit des capacités nationales en vue de parvenir à la sécurité alimentaire.
Il a cité, à cet effet, la création de l’Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS), le raccordement en urgence des espaces agricoles et des projets d’investissement liés à l’agriculture aux réseaux d’électricité et d’eau et le lancement effectif des cultures sucrière, oléagineuse et du maïs dans le but de réduire les importations.
Pour la relance du secteur agricole, M. Djerad a évoqué, également, l’extension des surfaces irriguées à travers l’adoption des techniques modernes afin d’augmenter la production céréalière et la mise en place d’une politique nationale de stockage.
L’état des lieux du foncier agricole dans toutes les wilayas, l’accélération de la régularisation des terres agricoles, leur protection et leur exploitation optimale en adoptant une gestion basée sur l’allègement des procédures, la modernisation et la lutte contre la bureaucratie sous toutes ses formes, figurent parmi les décisions prise pour la relance de Agriculture.
Soulignant le rôle de ce secteur durant la pandémie Covid-19, le Premier ministre a déclaré : « nous avons tous noté la contribution de l’Agriculture dans la lutte contre la pandémie en assurant la disponibilité des produits agricoles essentiels. Nos agriculteurs ont été à la hauteur du défi de l’approvisionnement de l’ensemble des marchés nationaux et en quantités suffisantes », a-t-il ajouté.
« En dépit de cette conjoncture exceptionnelle, nous avons, grâce à la contribution de l’ensemble des acteurs du secteur agricole, été en mesure de concrétiser et d’accomplir un ensemble de réalisations et d’acquis », a-t-il affirmé citant en particulièrement « la réforme du cadre juridique et réglementaire à travers la promulgation du décret portant création des coopératives agricoles et la finalisation des lois encadrant les ressources forestières et la protection des terres agricoles ». A ce propos, il a plaidé pour l’accélération du parachèvement de la Loi d’orientation agricole.
Parmi les acquis du secteur, le Premier ministre a fait état du recul de l’importation des semences de pomme de terre par rapport à l’année dernière, de 92.000 tonnes à 21.000 tonnes, ce qui a permis d’encourager l’utilisation des semences produites localement et sa généralisation à 80% de la surface cultivée et d’élargir les surfaces agricoles irriguées à plus de 20.000 hectares à travers 33 wilayas.
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