Energie: l’Algérie est prête à exporter de l’électricité à l’Europe

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L'Algérie est prête à exporter de l'électricité à l'Europe
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L’Algérie connaît une surproduction d’énergie électrique qui lui permet d’envisager d’exporter vers l’Europe. 
« Nous n’avons pas que le gaz naturel. Nous avons aussi un excédent de production d’électricité. Nous avons proposé aux européens d’exporter de l’électricité. Nous avons dit à des pays amis que nous sommes prêts pour la réalisation d’un câble électrique sous-marins reliant l’Algérie à l’Europe au point le plus proche de l’Italie, à 270 km, soit une distance courte, moins que celle entre Alger et Oran », a déclaré, jeudi 22 décembre, au soir, le président Abdelmadjid Tebboune, lors d’une rencontre avec la presse nationale, diffusée par les chaînes de télévision et de radio.


Il a précisé que dans le cas où ce projet est adopté, de grandes centrales électriques seront installées dans la région d’Annaba. « L’Algérie produit des turbines à gaz. Tous les moyens sont disponibles pour s’approvisionner en énergie depuis l’Algérie. Même les pays qui n’ont pas de gazoduc peuvent s’approvisionner directement en électricité », a-t-il précisé.


L’Algérie produit 24.000 mégawatts d’électricité

L’Algérie produit annuellement près de 24.000 mégawatts d’électricité et exporte déjà près de 500 mégawatts vers la Tunisie et la Libye. En Algérie, l’électricité est produite à 99 % à partir du gaz naturel.
« Le réseau national d’électricité est capable de répondre à l’intégralité des besoins des citoyens », a déclaré, le 14 juillet 2022, Mourad Adjal, Président-directeur général du  Groupe Sonelgaz.  


Tebboune a évoqué, dans la même sillage, la nécessité de multiplier les découvertes dans le domaine du gaz naturel afin de porter le volume des exportations de 53 milliards de mètres cubes actuellement à près de 100 de mètres cubes et de répondre à la demande nationale marquée par une hausse de la consommation de cette énergie.


Le chef de l’Etat a rappelé que l’Algérie s’est engagée avec l’Italie pour augmenter le volume des exportations de gaz naturel pour atteindre les 35 milliards de mètres cubes annuellement. En 2021, l’Algérie a acheminé, via le gazoduc Transmed, 22 milliards mètres cubes de gaz naturel à l’Italie.


Projet d’un deuxième gazoduc entre l’Algérie et l’Italie

Par crainte pour sa sécurité énergétique en raison de la guerre en Ukraine, Rome veut une livraison supplémentaire de 10 milliards de mètres cubes de l’Algérie. La question a été abordée lors de la visite du président Abdelmadjid Tebboune, fin mai 2022, en Italie.
Tebboune a parlé d’un projet de réalisation d’un deuxième gazoduc entre l’Algérie et l’Italie. Le gas pipeline actuel a, selon lui, atteint sa capacité maximale de transport.


Début décembre 2022, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a annoncé, à la 8ème édition du Forum de haut niveau pour le dialogue en Méditerranée (ROME-MED), que l’Algérie était prête à relancer le projet du gazoduc Galsi (Gazoduc Algérie-Sardaigne-Italie), retenu depuis 2009 mais non exécuté. Le Galsi, qui relie directement l’Algérie à l’Italie, à travers la Méditerranée, doit transporter, une fois achevé, près de 8 milliards de mètres cubes annuellement.


Le projet du gazoduc transsaharien parasité, selon Tebboune

Concernant, le Trans-Saharan Gas-Pipeline (TSGP), devant relier le Nigéria à l’Algérie, le président Tebboune a indiqué que des parties de ce projet. ont été déjà achevés. « Nous avons convenu avec le Niger pour prendre en charge la réalisation du tronçon du gazoduc qui relie le Nigeria à la frontière algérienne », a-t-il indiqué. Niamey s’est plaint d’un manque de moyens financiers et techniques.


Fin juillet 2022, les ministres de l’énergie d’Algérie, du Nigéria et du Niger , respectivement  Mohamed Arkab, Timipre Sylva et Mahamane Sani Mahamadou, ont signé, à Alger, un mémorandum d’entente sur ce projet stratégique. « Un projet qui fait face à du parasitage », a soutenu Tebboune.


D’une longueur de 4.128 km dont 1.037 km au Nigéria et 2.310 km en Algérie, le gazoduc transsaharien va relier les gisements gaziers du Nigeria aux installations en Algérie, en passant par le Niger sur près de 800 km. Une partie de la production du gaz naturel sera acheminée ensuite vers l’Europe, via le gazoduc Transmed. Le coût d’investissement de ce projet est estimé à 10 milliards de dollars. 

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