Les échanges se durcissent de plus en plus entre la Turquie et la France sur fond de bataille pour les ressources gazières en méditerranée orientale. Paris qui défend une ligne dure contre Ankara a déployé deux chasseurs Rafale et deux bâtiments militaires le 13 août pour un exercice conjoint avec la marine grecque. Elle a participé à nouveaux à des manœuvres conjointes avec la Grèce, l’Italie et les Emirats pour une démonstration de force à l’égard d’Ankara. Le président français Emmanuel Macron a qualifié cela de «« politique de la ligne rouge » (…) quand on parle de la souveraineté en Méditerranée, je suis obligé d’être cohérent en actes et en mots (…). Les Turcs ne considèrent et ne respectent que cela. ».
Le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères Hami Aksoy au président français en assurant que « ceux qui croient tracer des lignes rouges » ne feront que constater la détermination de la Turquie. « Il est temps, pour ceux qui se voient dans un miroir grossissant, d’accepter la réalité : l’époque où les impérialistes traçaient les lignes sur les mappemondes est révolue », a-t-il dit. fustigé le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères Hami Aksoy.
Dimanche, c’était au tour du président Recep Tayyip Erdogan de réagir dans une journée de commémoration du « Jour de la victoire », marquant la mise en déroute des forces grecques par l’armée de Mustafa Kemal Atatürk, en 1922, lors de la guerre d’indépendance turque.
« Cupides et incompétents »
« Le peuple grec accepte-t-il ce qui risque de lui arriver à cause de ses dirigeants cupides et incompétents ? Le peuple français sait-il le prix qu’il devra payer à cause de ses dirigeants cupides et incompétents ? »
« Nous ne céderons pas aux menaces et aux chantages en Méditerranée orientale, et nous défendrons nos droits conformément aux Droit international et à nos accords bilatéraux », a-t-il ajouté.
La Turquie conteste vigoureusement la volonté d’Athènes d’étendre sa zone économique exclusive. La petite île grecque de Kastellorizo, située à 2 km au large de Kas (province turque d’Antalya), cristallise la colère turque. Pour la Grèce, les eaux entourant cette île sont sous sa souveraineté, ce qui suscite la colère des Turcs qui seront privés « même du droit de pêcher sur leur côte », selon l’affirmation d’un de leur dirigeants.
. « Lorsqu’il s’agit de combattre, nous n’hésitons pas à donner des martyrs (…) La question est la suivante : ceux qui s’érigent contre nous en Méditerranée et (au Proche-Orient) sont-ils prêts aux mêmes sacrifices ? » a assuré le président turc en lançant : « « À nos ennemis, nous disons : Chiche »