Recep Tayyip Erdogan a été réélu ce 28 mai pour un troisième mandat à l’issue du deuxième tour de la présidentielle turque.
Juché sur un bus devant son domicile d’Istanbul, sur la rive asiatique du Bosphore, le Président réélu, 69 ans, a pris la parole devant une mer de drapeaux rouges brandis par une marée humaine.
« Notre nation nous a confié la responsabilité de gouverner le pays pour les cinq prochaines années », a-t-il lancé, au terme d’une élection à deux tours.
Selon les résultats portant sur plus de 98% des bulletins, publiés par l’agence officielle Anadolu, Erdogan a obtenu 52,1% des suffrages contre 47,9% à son rival social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu qui, à 74 ans, a perdu le pari de l’alternance et de la « démocratie apaisée » qu’il promettait.
Des rassemblements spontanés se sont formés aussitôt partout dans les villes où le « Reis » a magistralement triomphé, en particulier au coeur de l’Anatolie.
Ni le désir de changement et d’ouverture d’une partie de l’électorat, ni l’inflation sévère qui mine la Turquie, n’ont pesé face au désir de sécurité et de stabilité qui s’était déjà exprimé au premier tour du scrutin.