Les Etats-Unis reprochent au Conseil des droits de l’homme de "trop" s'intéresser à Israël
Les Etats-Unis reprochent au Conseil des droits de l’homme de "trop" s'intéresser à Israël Syria enters its eighth year of war on March 15, 2018 free of the jihadist "caliphate" but torn apart by an international power struggle as the regime presses its blistering reconquest. / AFP PHOTO / Fabrice COFFRINI
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Les Etats Unis reviennent au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU après l’avoir quittés en 2018.
« L’administration Biden a reconduit l’engagement des États-Unis en faveur d’une politique étrangère centrée sur la démocratie, les droits de l’homme et l’égalité », déclare Antony J. Blinken, secrétaire d’État, ce lundi 8 février 2021, à Washington.


« L’utilisation efficace des outils multilatéraux est un élément important de cette vision et, à cet égard, le président a chargé le département d’État de renouer immédiatement et fermement avec le Conseil des droits de l’homme des Nations unies », a-t-il ajouté.


Le nouveau président Joe Biden veut rompre avec les méthodes brutales de son prédécesseur Donald Trump qui n’avait pas caché son rejet du système multilatéral.

« Un organe imparfait »

En juin 2018, Washington avait annoncé son retrait du Conseil des droits de l’Homme (CDH) des Nations Unis en lui reprochant de « protéger » les auteurs de « violations des droits de l’homme ». L’administration Trump a accusé le Conseil d’être « anti-israélien ».


Cette position ne semble pas avoir changé puisque l’administration Biden reprend la même idée en termes enrobés.  

« Nous reconnaissons que le Conseil des droits de l’homme est un organe imparfait, dont le programme, la composition et l’orientation doivent être réformés, notamment en ce qui concerne l’attention disproportionnée qu’il porte à Israël », a soutenu Antony J. Blinken.


Le retrait des Etats Unis en  2018 n’a, selon lui, rien fait pour encourager un changement significatif, « mais a plutôt créé un vide au niveau du leadership des États-Unis, que les pays aux programmes autoritaires ont utilisé à leur avantage ».

Travailler avec le Conseil « sur le plan des principes »

Mark Cassayre,  chargé d’affaires américain à Genève, en Suisse,  siège du CDH, a précisé que le retour de son pays au Conseil était « moyen le plus efficace de réformer et d’améliorer le Conseil est de travailler avec lui sur le plan des principes ».


« Lorsqu’il fonctionne correctement, le Conseil des droits de l’homme braque les projecteurs sur les pays qui affichent le pire bilan en matière de droits de l’homme et peut servir de forum important pour celles et ceux qui luttent contre l’injustice et la tyrannie », a souligné le nouveau secrétaire d’Etat.

Il suggère que la politique extérieure des Etats-Unis ne va plus ignorer les atteintes aux droits humains et aux libertés dans le monde comme c’était sous le cas Donald Trump.  

« Leadership diplomatique »

« Le Conseil peut contribuer à promouvoir les libertés fondamentales dans le monde entier, notamment les libertés d’expression, d’association et de réunion, de religion ou de croyance, ainsi que les droits fondamentaux des femmes, des filles, des personnes LGBTQI+ et d’autres communautés marginalisées »,  a appuyé Antony J. Blinken.  


Il a estimé que les États-Unis doivent être à la table des négociations « en utilisant tout le poids de leur leadership diplomatique » pour « combler les insuffisances du Conseil et s’assurer qu’il est à la hauteur de son mandat ».

« Dans l’immédiat, les États-Unis s’engagent auprès du Conseil en tant qu’observateurs et, à ce titre, auront la possibilité de s’exprimer au Conseil, de participer aux négociations et de s’associer à d’autres pour présenter des résolutions », « , a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : « Nous croyons fermement que lorsque les États-Unis s’engagent de manière constructive avec le Conseil, de concert avec leurs alliés et amis, un changement positif est à portée de main ». 

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