Le chef du mouvement libanais du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a «nié catégoriquement» vendredi 7 août que son organisation possédait un «entrepôt d’armes» dans le port de Beyrouth, secoué par une explosion meurtrière et destructrice.
«Je nie totalement, catégoriquement, qu’il y ait quoi que ce soit à nous dans le port, ni entrepôt d’armes, ni entrepôt de missiles (…) ni une bombe, ni une balle, ni nitrate» d’ammonium, a martelé le chef du Hezbollah. Hassan Nasrallah a pointé du doigt « certaines forces de concert avec leurs médias » qui sont sortis « répandre une version tranchée et définitive, selon laquelle que l’explosion du dépôt est dû à des missiles du Hezbollah, ou alors c’est un dépôt rempli de munition et d’armes du Hezbollah. »
« J’assure catégoriquement qu’il n’y a jamais eu un dépôt d’armement du Hezbollah dans le port, ni dans le passé ni actuellement. Demain l’enquête révélera toutes les vérités. Il m’importe que ces mensonges et manipulations injustes et arbitraires ne passent pas… » a-t-il déclaré en relevant qu’aucun média étranger n’a pris au sérieux cette version qui est restée l’apanage de ces forces politiques locales et arabes ».
« Nous connaissons mieux le port de Haïfa que celui de Beyrouth… »
Nasrallah a également nié que le Hezbollah contrôle le port de Beyrouth. « Nous n’avons rien à voir avec le port, nous ne savons pas ce qui s’y passe, ce qui est stocké, ce qui s’y passe… » a-t-il déclaré en ajoutant que son mouvement connaissait beaucoup mieux « qui se passe dans le port de Haïfa que qui se passe dans le port de Beyrouth, parce que c’est lié au conflit avec l’ennemi… ».
« Il n’est pas permis de politiser ou de confessionnaliser un événement pareil » ajouté Hassan Nasrallah en assurant que ceux qui ont décidé d’ouvrir à la faveur de la catastrophe « une bataille contre la résistance et l’axe de la résistance » ne réaliseront pas les « résultats escomptés ».
« Leurs efforts se solderont par un échec parce que cette résistance, grâce à la confiance des gens, à sa puissance, 9 ses prises de positions nationales et régionales, est plus grande que d’être lésée par ces gens injustes et despotiques qui incitent à la guerre civile comme il l’on toujours fait. Ce sont des menteurs qui travestissent les réalités ».
Aoun contre une enquête internationale
Le président libanais, Michel Aoun a par ailleurs opposé vendredi une fin de non-recevoir à l’ouverture d’une enquête internationale sur l’explosion au port de Beyrouth, qui a fait au moins 154 morts et plus de 5 000 blessés, le 4 août dernier. Le président français, Emmanuel Macron avait apporté son soutien à une demande formulé par les adversaires libanais du gouvernement en place.
Michel Aoun a estimé qu’une enquête internationale ne ferait que « diluer la vérité », a opposé le général Aoun, sans élaborer. Il a rappelé que L’enquête ouverte par les autorités libanaises a conduit à l’interpellation de vingt responsables du port et des douanes.
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