Dans un article, dont le courage est à souligner au vu du contexte français, le journal Le Monde, montre comment l’Etat français met tout en œuvre, sur injonction du lobby israélien, pour étouffer l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri.
De père palestinien et de mère française, Salah Hamouri, marié à une française, est censé être un citoyen français jouissant des droits reconnus à tout citoyen par les lois de la république française. Or, le ministère de l’intérieur français – à l’opposé de tout ce qui a été fait par le Quai d’Orsay – lui dénie ses droits de citoyen et en premier lieu, le droit de s’exprimer.
«Le gouvernement tolère ma présence sur le sol français mais il ne veut pas que je parle de ma cause » a déclaré Salah Hamouri au journal Le Monde. Un porte-parole de l’ambassade d’Israël en France a affirmé, selon le journal, que Salah Hamouri, n’était pas «légitime à parler du conflit ». Comme s’il revenait à Israël de décider qui est légitime pour parler de la cause palestinienne. Mais à l’évidence, cette outrance vaut injonction pour les autorités françaises qui démontrent, contrairement à leur assertion, à quel point elles sont obéissantes au lobby israélien en France.
Le journal raconte comment un agent des RG, devenu le Service central du renseignement territorial, a appelé un dirigeant de l’Association France-Palestine Solidarité (AFPS) pour lui signifier qu’une réunion prévue serait interdite dans le cas où Salah Hamouri serait invité.
Une partie de l’establishment de l’Etat français bafoue ouvertement les droits de Salah Hamouri sur pression des acteurs du lobby israélien. Ainsi, Salah Hamouri, qui a passé dix ans derrière les barreaux de l’Etat israélien puis a été expulsé de son pays la Palestine, continue d’être persécuté par Israël avec l’appui de l’Etat français, lequel ne semble pas considérer, au mépris de la loi, qu’il est un citoyen français.
Pour justifier cette persécution, les services du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, reprennent à leur compte les accusations fallacieuses d’Israël que le Quai d’Orsay avait constamment dénoncé et rejeté. Les droits bafoués du citoyen français Salah Hamouri en disent long sur le poids du lobby israélien dont la simple évocation suscité les accusations d’antisémitisme. Et pourtant, il est tellement présent que la liberté d’expression de Salah Hamouri est ouvertement attaquée.