Le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), Docteur Fawzi Derrar, s’est exprimé, ce lundi sur la situation épidémiologique liée à la Covid-19 en Algérie, qui fait face depuis plusieurs semaines à une hausse de cas «essentiellement rythmé par le variant Delta ».
Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio algérienne, celui-ci, révèle qu’«actuellement en Algérie, 80% des contaminations sont dues au variant Delta alors qu’Omicron ne représente que 10 % des cas ». Donc pour le DG de l’Institut Pasteur, malgré l’apparition des premiers cas de Omicron en Algérie, un variant plus contagieux, le premier danger reste toujours le Delta, qui est meurtrier.
Pour le moment l’institut Pasteur est le seul laboratoire capable d’effectuer le séquençage selon Fawzi Derrar
Pour identifier les types de variant, il faut passer par le séquençage. Selon le Dr Derrar, «seul le laboratoire de l’Institut Pasteur d’Alger peut effectuer le séquençage pour identifier le type de variant ».
A propos de la généralisation de cette activité partout dans le pays, l’invité estime que pour le moment, il est très aventuré de parler d’un séquençage partout . « Les activités de séquençage ne sont pas simples, notamment en matière de méthodologie et d’expertise », ajoute- t-il.
Le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie fait savoir que cette activité nécessite un investissement en terme de ressources humaines et cela demandera du temps surtout dans la formation des gens dans le bio-informatique, une spécialité qui n’existe pas encore en Algérie.
Renforcer les laboratoires de PCR pour toucher le maximum de gens
« C’est pour cela que j’estime que ce n’est pas le moment de pense à généraliser le séquençage. Pas pour tout de suite », dit-il. Pour moi, il faudrait d’abord avoir un tissu de PCR, qui est très important pour qu’on puisse captés les cas. « Cela ne peut se faire que grâce un maillage de PCR qui va nous permettre d’avoir une surveillance très étroite. Il faudra, donc, à l’heure actuelle que les laboratoires de PCR soient renforcés afin de toucher le maximum de gens », explique-t-il.
Cependant, l’intervenant estime que l’institut pasteur, qui dispose de la ressource humaine nécessaire, peut déjà accompagner les laboratoires qui ont de séquenceurs pour faire cette activité-là. « Si on donne de la valeur et on récupère les laboratoires qui font du séquençage, je pense qu’on sera dans les normes », propose-t-il.