Assemblée générale (AG) houleuse jeudi 24 septembre à Alger de la Fédération algérienne de boxe (FAB). Le bureau exécutif de l’instance fédérale a exigé la démission d’Abdelmadjid Nehassia du poste de président. Ils lui reprochent « une mauvaise gestion ».
« Il y a de la manipulation, beaucoup de choses derrière. Ce qu’ils demandent est illégale », a crié Nehassia.
S’appuyant sur les statuts de la Fédération, il a conditionné son départ par la démission de tous les membres du Bureau exécutif. Condition refusée. L’AG a failli se transformer en un grand ring tant la nervosité des uns et des autres était à son pic. Finalement, l’AG a été reportée à une date ultérieure.
Abdelmadjid Nehassia est en conflit avec les membres du bureau, élus sur une autre lise, depuis son arrivée mouvementée à la tête de la Fédération, en 2019, après un inexplicable bras de fer avec l’ancien ministre de la Jeunesse et des sports(MJS), Hadi Ould Ali.
Abdelmadjid Nehassia a déclaré, début septembre à El Moudjahid, qu’il ne serait pas candidat à un autre mandat à la tête de la FAB. « Une fois les passations de consignes faites avec le prochain bureau élu à la tête de la fédération, je vais me retirer carrément du mouvement sportif national. Mon mandat à la tête de la FAB et les évènements qui se sont produits m’ont ouvert les yeux sur beaucoup de choses que je qualifie de regrettables. Mon éducation et mes principes ne me permettent pas de continuer à évoluer dans un tel environnement », a-t-il confié.
Dernièrement, le monde de la boxe a été secoué par l’affaire du boxeur Chouïb Bouloudinat qui a annoncé son retrait de la participation aux Jeux olympiques de Tokyo, prévus en juillet 2021. Il a motivé cela par sa situation sociale difficile.
Un champion d’Algérie quitte le pays en harrag !
Il est revenu à de meilleurs sentiments après l’intervention du MJS. L’affaire Bouloudinat a révélé à l’opinion publique le statut social vulnérable des sportifs d’élite, laissés sans revenus en dehors des périodes de stage.
Un autre « cas » est venu confirmer cette situation avec le départ en migrant clandestin du boxeur Nacerddine Bensaïd, six fois champion d’Algérie. Selon son père, son coach aussi, l’athlète a pris une embarcation avec d’autres jeunes en direction de l’Espagne pour dénoncer « la hogra et le mépris ».
Le père Bensaïd a parlé de l’existence d’une « issaba » (gang) qui aurait pris en otage la boxe en Algérie en pratiquant « le népotisme ».
