Festival de Cannes: « Titane » de Julia Ducournau décroche la Palme d’or

0
Festival de Cannes: "Titane" de Julia Ducournau décroche la Palme d'or
Google Actualites 24H Algerie

Le long métrage « Titane » de la française Julia Ducournau a décroché la Palme d’or du 74e Festival de Cannes.
La française Julia Ducournau, 37 ans, a décroché, dimanche 17 juillet au soir, la Palme d’or du 74e Festival de Cannes pour « Titane », son deuxième long métrage après « Grave » en 2016 (sélectionné dans la section La semaine de la critique à Cannes la même année).
Elle est la deuxième réalisatrice à décrocher ce prestigieux prix, après la néo-zélandaise Jane Campion, en 1993, pour « La Leçon de piano ».


« Titane« , qui rassemble Vincent Lindon dans le rôle de Vincent et Agathe Rousselle dans celui d’Alexia, est un thriller radical et féroce marqué par des scènes violentes, exagérées, et volontairement féministe.
Le film est un mélange de genres puisque le fantastique est aussi présent que le drame psychologique. Mélange de genres également dans le sens sexuel. 


Entre Lynch et Cronenberg

C’est l’histoire dramatique d’une strip teaseuse, devenue tueuse en série, qui s’attache à un sapeur-pompier. Un père qui recherche son fils disparu depuis plusieurs années.
Paradoxalement, le film a été critiqué par une partie de la presse française après sa projection au festival de Cannes.
« Lorgnant avec ostentation sur le cinéma de Lynch et de Cronenberg (en premier lieu, Crash), le film, dont la présence en compétition interroge, n’arrive pas à la cheville de ses modèles et frappe avant tout par son sens très sûr de l’esbroufe et sa médiocrité », a écrit l’hebdomadaire Marianne.


« Dans Grave, Julia Ducournau parvenait à nous déranger en profondeur. Son histoire d’étudiante can­nibale faisait sortir de ses gonds la mécanique du film de genre ( le film « Grave »). Cette fois, elle le sature, de références cinéphiles en effets de mise en scène paroxystique, empilant talent et esbroufe, hermétisme et surenchère », a relevé, pour sa part, Télérama. 

« J’accepte le prix de l’audace »

Le Figaro a salué le film : « Julia Ducournau dirige cette folie comme on conduit une auto tamponneuse, dans des lueurs de néons à la Gaspard Noé(réalisateur argentin). De justesse, elle évite de basculer dans le grotesque. C’est souvent à deux doigts. Cela s’appelle avoir de la personnalité. Elle est hors du commun ».


«  »Titane » est né de mon envie de mettre l’amour au cœur du récit. Je voulais aller plus loin dans ma découverte de tout ce qui est possible dans l’acceptation de l’autre », a expliqué la cinéaste lors de la conférence de presse, après la projection de son film.
« J’accepte le prix de l’audace. Tout ce qui compte c’est de se libérer d’idées préconçues concernant ce que devrait être un être humain », a-t-elle ajouté.  


Lors de la cérémonie de clôture, Julia Ducourneau a remercié le jury, présidé par l’américain Spike Lee et dominé par des membres femmes, d’avoir récompensé Titane en reconnaissant « le besoin avide et viscéral que nous avons d’un monde plus inclusif et plus fluide « . 


« Merci de laisser entrer les monstres » !

« Merci au jury d’appeler à plus de diversité de nos expériences au cinéma et de nos vies. Et, merci au jury de laisser entrer les monstres », a-t-elle ajouté.
En vingt ans, quatre cinéastes français ont obtenu la Palme d’or au Festival de Cannes. Outre Julia Ducourneau pour Titane, il s’agit de Jacques Audiard (« Dheepan ») , Laurent Cantet (« Entre les murs »)  et Abdelatif Kechiche (« La vie d’Adèle).
Le comité d’organisation du festival de Cannes a clairement « maximisé » les chances de la France dans l’édition de cette année en « sélectionnant » sept longs métrages pour la compétition officielle sur vingt quatre. C’est donc un pari réussi. La France a également décroché le prix de la mise en scène, attribué à Leos Carax pour « Annette ».  


Les critiques ont préféré deux films, l’un iranien, l’autre japonais


Avant l’annonce du Palmarès, les critiques ont annoncé qu’ils préféraient le film japonais « Drive my car » de Hamaguchi Ryusuke et Takamasa Oe et la long métrage iranien « Un héros » d’Asghar Farhadi.

Finalement, Asghar Farhadi, un habitué du Festival de Cannes, a obtenu le grand prix et Hamaguchi Ryusuke et Takamasa Oe ont décroché le prix du scénario.  
En 2022, le festival de Cannes reviendra à ses dates habituelles. La 75ème édition aura lieu du 10 au 21 Mai 2022.

Palmarès du Festival de Cannes 2021

Longs Métrages:


Palme d’or
– « Titane » de Julia Ducourneau (France)
Grand Prix (ex aequo)
– « Ghahreman » (un héros) de Asghar Farhadi (Iran)
-« Hytti N°6 » (Compartiment N°6) de Juho Kuosmanen (Finlande)
Prix de la Mise en Scène
– Leos Carax pour « Annette » (France)
Prix du Scénario
– Hamaguchi Ryusuke et Takamasa Oe pour « Drive my car » (Japon)
Prix du Jury (ex aequo)
– « Memoria » d’Apichatpong Weerasethakul (Thaïlande)
– « Ha’berech » (Le Genou d’Ahed) de Nadav Lapid ( Israël)
Prix d’interprétation Féminine
– Renate Reinsve pour « Verdens verste menneske » (Julie(en 12 chapitres)) de Joachim Trier (Norvège)
Prix d’interprétation Masculine
– Caleb Landry Jones pour « Nitram » de  Justin Kurzel (Australie)

Courts Métrages


Palme d’or
– « Tian Xia Wu ya » (Tous les corbeaux du monde) réalisé par Tang Yi (Hong Kong)
Mention Spéciale
« Céu de Agosto » (Le Ciel du mois d’août) de Jasmin Tenucci (Brésil)

Article précédentCoronavirus: 1.107 nouveaux cas , et 12 décès en Algérie
Article suivantAid El-Adha: la commission de la Fatwa rappelle l’impératif respect des mesures préventives

Laisser un commentaire