Festival International d’Oran du film arabe 2024 : fait un grand retour sous le signe de la résistance et du renouveau

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Festival International d’Oran du film arabe 2024 : fait un grand retour sous le signe de la résistance et du renouveau
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Le vendredi 4 octobre 2024, le Palais des Congrès de l’hôtel Méridien à Oran a accueilli la 12e édition du Festival international d’Oran du film, marquant le grand retour de cet événement après six ans d’absence. La soirée d’ouverture, animée tour à tour par les acteurs Adila Bendimrad et Khaled Benaissa et les présentatrices Zahra Harkat et Fatima Charef, a été une véritable célébration du cinéma arabe, avec la présence de dizaines de stars et figures incontournables de l’industrie cinématographique nationale et arabe.

Présidée par Soraya Mouloudji, ministre de la Culture et des Arts, la cérémonie a vu défiler sur le tapis rouge des artistes venus d’Algérie et de tout le monde arabe, sous les flashs des caméras et les interviews des journalistes présents pour immortaliser cet instant. Un des moments forts de la soirée a été l’hommage rendu au cinéaste franco-grec Costa Gavras, accompagné de son épouse, la productrice Michèle Ray Gavras, ainsi que du réalisateur algérien Ahmed Rachedi.

Tous trois ont partagé un moment émouvant sur scène, rappelant leur collaboration légendaire sur le film Z (1969), qui a offert à l’Algérie son premier Oscar en 1970, une fierté partagée par le monde arabe et africain. Ce vibrant hommage a souligné l’impact international de ce trio, tout en reconnaissant le rôle historique du cinéma algérien.

Le festival a également honoré une autre icône du cinéma algérien, Mohamed Lakhdar Hamina, réalisateur de Chronique des années de braise, Palme d’or à Cannes en 1975. Bien qu’il n’ait pas pu assister à la cérémonie, il a été représenté par son fils, qui a reçu cette distinction au nom de son père, saluant l’héritage cinématographique de cet illustre réalisateur.

Dans son discours d’ouverture, la ministre Soraya Mouloudji a salué le retour de ce festival phare à Oran, qualifiant la ville de « carrefour des savants et des artistes. » Elle a rappelé les efforts déployés par l’Algérie pour soutenir et promouvoir le cinéma, notamment la création récente d’une cité du cinéma dans le sud du pays et l’ouverture de l’Institut supérieur du cinéma, baptisé en l’honneur de Mohamed Lakhdar Hamina. « L’Algérie est en train de bâtir une industrie cinématographique ambitieuse, » a-t-elle déclaré, mentionnant aussi le lancement du Lycée national des arts, unique en Afrique.

La ministre a également réaffirmé l’engagement de l’Algérie en faveur de la cause palestinienne. Dans ce cadre, le festival a programmé une série de 22 courts métrages sur la situation à Gaza, dans le cadre du projet Ground Zero. Cet engagement pour des causes humanitaires et politiques réaffirme la dimension militante du Festival d’Oran, qui se veut à la fois une vitrine pour le cinéma arabe et un espace de réflexion sur les enjeux contemporains.

Le commissaire du festival, Abdelkader Djeriou, a pris la parole pour remercier tous ceux qui ont contribué à la résurrection de l’événement après une pause de cinq ans. Également comédien et metteur en scène, Djeriou a partagé son amour pour le cinéma, exprimant comment ce médium lui a appris « le sens du silence, de l’écoute, de l’amour, et surtout de l’engagement. » Il a conclu son discours en déclarant la solidarité du festival avec la Palestine et le Liban, qualifiant le Festival du film arabe d’Oran de « miroir de la liberté et de la résistance. »

Cet événement, soutenu par le wali d’Oran, Saïd Sayoud, a marqué un retour en force du Festival international d’Oran, s’imposant à nouveau comme l’un des plus importants rendez-vous du cinéma arabe. À travers les rétrospectives, les hommages et les nouveaux projets, cette édition 2024 s’annonce comme un des évènements cinématographiques algérien et arabe marquant de la rentrée culturelle.

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