Festival de musique symphonique d’Alger : les japonais célèbrent la fleur des cerisiers

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Festival de musique symphonique d'Alger : les japonais célèbrent la fleur des cerisiers
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« Sakura » en japonais signifie la fleur du cerisier. Cette fleur est célébrée au pays du Soleil levant. Et, à Alger, Yokohama Sinfonietta a rappelé sur scène cette tradition nippone au 12ème Festival international de musique symphonique d’Alger qui se déroule jusqu’au 20 octobre 2022.  
Sur scène le compositeur, Hikaru Ishizaki, qui a été formé en France, a expliqué, dimanche 16 octobre au soir à l’Opéra d’Alger Boualem Bessaih, la signification des pièces interprétées par la mezzo-soprano Taeka Hino et le pianiste Toshiki Usui. « Le cerisier est un arbre national au Japon. Les morceaux choisis ont été composés par des compositeurs de légende tels Kosaku Yamada pour « Sakura sakura » », a-t-il expliqué.


L’Histoire de la musique japonaise a retenu que Kosaku Yamada, disparu en 1965,  a, à son actif, près de 1700 compositions musicales. Il est célèbre par les pièces pour piano et par les ouvertures orchestrales.
Toshiki Usui a interprété « Tokyo », une pièce composée par Hikaru Ishizaki, spécialement pour le festival d’Alger. « Tokyo évoque autant le nouveau départ que la nostalgie. C’est l’histoire d’une fille qui quitte sa ville natale pour Tokyo afin de commencer une carrière professionnelle en tant que chanteuse. Tokyo est une grande ville remplie de beaucoup d’ambitions. La jeune fille a de la nostalgie pour la sakura de sa ville natale. Parfois, il est difficile de vivre dans la nostalgie et le rêve en même temps », a précisé le compositeur.


« Le fracas des vagues et la couleur des coquillages… »

Les musiciens ont interprété ensuite « Kojo no Tsuki » du compositeur et pianiste Rentaro Taki et « Hamabe no uta » de Narita Tamezo. « Si j’erre sur la plage demain, je peux endurer les choses du passé. Le bruit du vent, les nuages errants. Le fracas des vagues et la couleur des coquillages… » sont des paroles de cette chanson de Narita Tamezo, enseignée à l’école primaire au Japon.


Taeka Hino, chanteuse d’opéra formée au Kunitachi College of music, a fait sensation à l’Opéra d’Alger par sa grande maîtrise du chant, par sa puissance vocale et par sa présence sur scène. Et, Toshiki Usui a confirmé tout le bien qu’on pense de lui. Ce pianiste, qui s’est produit dans les plus grandes scènes du monde, est actuellement directeur de l’ensemble Yokohama Sinfonietta et président de la Japan-Hong Kong Musicians Alliance.


« Malheureusement, on ne peut pas dire que la relation entre l’Algérie et le Japon est forte. Grâce aux échanges culturels, nous allons réduire la distance entre les deux peuples. Je crois fermement au pouvoir de la musique », a souligné Hikaru Ishizaki.


Jules Massenet à l’honneur

Dimanche 16 octobre au soir, la scène était également offerte aux  françaises Chloé Chaume, soprano, et Célia Oneto Bensaid, pianiste, qui ont présenté un programme dédié surtout au compositeur français Jules Massenet. Elles ont interprété trois pièces : « Il est doux, il est bon », « Adieu notre petite table », « Dis-moi que je suis belle ». Jules Massenet, qui s’est illustré à la fin du XIXe siècle, par des opérettes et des opéras populaires tels que « L’Écureuil du déshonneur », « Valéria », « Le Roi de Lahore » et « Hérodiade ».


« Avec le répertoire de Massenet, Chloé est aux petits oignons. Avec sa voix, elle met en valeur ce répertoire », a souligné Célia Oneto Bensaid.
La pianiste a joué le célèbre « Sopiro » du hongrois Franz Liszt et « Claire de lune » du français Claude Debussy. « Il y avait donc du romantique et de l’impressionniste. Liszt, comme Chopin, a vécu longtemps à Paris. Deux pianistes qui ont passé beaucoup de temps et fait carrière en France.  Jouer leurs compositions est une manière de montrer également cette facette de la culture française. Au piano, j’aime bien défendre la musique française », a souligné Célia Oneto Bensaïd.


Un rêve de grand-mère« 

C’est la première fois que je monte sur scène avec Célia. Nous avons fait notre baptême en Algérie. J’ai choisi des morceaux que j’ai déjà interprété en scène dans les opéras comme le rôle de Marguerite de « Faust » (composé par Charles Gounod) et celui de Thaïs (Jules Massenet) que j’ai interprété la saison dernière à l’Opéra de Tours  « , a relevé Chloé Chaume. Elle a confié que son premier rôle était d’Hélène de l’opéra « Belle Hélène » du compositeur allemand Jacques Offenbach.


« Ma grand mère maternelle rêvait de devenir une chanteuse d’opéra. Elle n’a pas eu la chance de réaliser ce rêve. J’ai finalement réalisé ce rêve qui, en même temps, est devenu le mien », a-t-elle dit.


Célia Oneto Bensaid  a rappelé que son père est né en Algérie. « C’est donc très émouvant pour moi de venir en Algérie. J’aime tout ce qui touche aux Mille et Une Nuits », a-t-elle confié. 

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