Le FMI a exhorté ce 30 septembre les pays arabes à réduire les écarts en matière de santé et d’éducation au sein de leur population tout en soulignant qu’il se tenait prêt à fournir une aide supplémentaire. « Là où c’est nécessaire, nous fournissons du financement », a déclaré la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, lors d’un événement virtuel organisé dans le cadre du G20, présidé cette année par l’Arabie saoudite.
Elle a précisé que le Fonds monétaire international avait octroyé cette année un crédit supplémentaire à huit pays arabes, « avec un montant total de 26 milliards de dollars pour la région » et qu’il est disposé à en « faire plus ». Pour autant, elle a appelé ces pays à agir dès aujourd’hui car « en dépit de beaucoup de progrès, les résultats en matière de santé et d’éducation dans cette région ne sont pas aussi bons que ceux de pays similaires ailleurs ». Elle a souligné en particulier un « écart d’efficacité ».
Si les pays arabes orientaient mieux leurs dépenses, ils pourraient « combler un tiers de l’écart en matière de santé et d’éducation sans aucune nouvelle dépense », a-t-elle insisté. La patronne du FMI a toutefois délivré un satisfecit à certains pays qui dépensent de manière appropriée pour lutter par exemple contre les effets de la pandémie de Covid-19. Elle a en particulier cité le cas de la Jordanie qui a imposé un confinement très rapidement, des tests à grande échelle et à des prix abordables tout en prenant des mesures pour atténuer l’impact économique telles qu’un allègement fiscal immédiat aux entreprises et des aides financières aux travailleurs les plus vulnérables.
Elle a aussi noté les progrès de l’Arabie Saoudite en matière d’inclusion des femmes au sein du marché du travail, avec l’adoption d’une législation anti-discrimination au travail.