Les résultats définitifs provisoires du second tour des législatives communiqués par le ministère de l’Intérieur, encore placés sous réserve, confirme la première place de l’alliance de gauche du Nouveau Front populaire, avec 180 sièges (dont 71 pour La France insoumise, 64 pour le Parti socialiste, 33 pour Les Écologistes et 9 pour le Parti communiste).
En convoquant les élections le 9 juin, après la poussée de l’extrême droite dans le scrutin français pour le Parlement européen, le président Emmanuel Macron a déclaré que le fait de se tourner à nouveau vers les électeurs apporterait une « clarification ».
À presque tous les niveaux, ce pari semble s’être retourné contre lui. Selon les résultats officiels publiés tôt lundi, les trois principaux blocs sont loin d’avoir obtenu les 289 sièges nécessaires pour contrôler les 577 sièges de l’Assemblée nationale, la plus puissante des deux chambres législatives françaises.
Son camp présidentiel, réuni sous la bannière Ensemble, n’obtient que 158 mandats, avec 98 sièges pour Renaissance, 34 pour le MoDem et 26 pour Horizons.
Troisièmes, le Rassemblement national (126 sièges) et ses alliés issus des Républicains (17 sièges) pourront compter sur un total de 143 élus.
Le bloc de la droite traditionnelle occupera pour sa part 67 sièges à l’Assemblée nationale (39 pour Les Républicains, 25 pour les divers droite et 3 pour l’Union des Démocrates et Indépendants).
La France, pilier de l’Union européenne et pays hôte des Jeux olympiques, se trouve ainsi confrontée à la perspective étonnante d’un Parlement sans majorité et d’une paralysie politique.
Les turbulences politiques pourraient ébranler les marchés et l’économie française, la deuxième de l’Union européenne, et avoir des répercussions considérables sur la guerre en Ukraine, la diplomatie mondiale et la stabilité économique de l’Europe.