C’est ce 14 octobre que s’ouvrira à Paris en France le procès d’un doctorant algérien arrêté suite à une attaque contre des policiers dans la capitale française.
Le 6 juin 2017, Farid Ikken, un étudiant algérien multidiplômé et jusque-là sans histoires attaquait devant la cathédrale Notre-Dame à Paris des policiers avec un marteau.
Selon l’Agence de presse française (AFP), le mystérieux basculement du doctorant Farid Ikken dans la radicalité jihadiste sera au coeur de son procès qui s’ouvre lundi à Paris. L’homme, aujourd’hui âgé de 43 ans, sera jugé jusque mercredi par la cour d’assises spéciale de Paris dans un contexte sécuritaire tendu, deux semaines après l’attaque au hachoir qui a fait deux blessés devant les anciens locaux de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.
Le 6 juin, rappelle l’AFP, le parvis de Notre-Dame de Paris était paisible. Une vidéo de télésurveillance enregistrée dans l’après-midi montre des petits groupes de touristes déambulant sac au dos, sous le regard de trois policiers en uniforme. Soudain, à 16H19 locales, un homme qui semblait se cacher parmi les touristes bondit et tente de frapper l’un des policiers avec un marteau en criant « C’est pour la Syria! » (sic). Le policier, qui sera légèrement blessé à la tête, et un de ses collègues dégainent et ouvrent le feu. Blessé au thorax, l’assaillant, Farid Ikken, est neutralisé et arrêté. Dans son sac, les policiers trouveront notamment un ordinateur et des clés USB remplis de propagande jihadiste. Et à son domicile, situé dans une résidence étudiante à Cergy (région parisienne), un appareil photo contenant une vidéo enregistrée la nuit d’avant l’attaque où il prête allégeance à l’EI et annonce: « C’est l’heure de la vengeance, c’est l’heure du jihad ».
Si l’accusé a rapidement reconnu les faits en détention, beaucoup de questions restent en suspens plus de trois ans après les faits, notamment sur ses intentions. pour les avocats des policiers, la volonté de tuer de l’accusé ne fait aucun doute et doit être reconnue.
La cour, ajoute-t-on, tentera également de savoir ce qui a fait basculer Farid Ikken, étudiant discret et multidiplômé – un profil atypique dans ce genre d’attaques – dans la violence jihadiste. Rien dans son parcours ne le laissait augurer.
Farid Ikken, fortement présent sur les réseaux sociaux jusqu’en 2014. D’après son profil publié sur le réseau professionnel Linkedin, cet Algérien originaire de la ville de Béjaïa, en Kabylie, a validé une licence de « traduction et entrepreneuriat » en 2000 dans son pays natal. Alors âgé de 23 ans, il rejoint ensuite la Suède, pour poursuivre ses études. L’homme y passe presque dix ans, en enchaînant diplômes universitaires en journalisme et piges, notamment dans une radio locale