Le Pr Didier Raoult, qui dirige l’IHU Méditerranée infection à Marseille, devenu en quelques mois, un visage incontournable de la lutte contre le coronavirus en France et dans le monde. Son traitement à l’hydroxychloroquine a donné beaucoup d’espoirs. Renommé dans le monde entier, autant adulé que détesté, souvent arrogant avec les journalistes, il est aujourd’hui poursuivi par le conseil de l’ordre des médecin des Bouche du Rhones notamment pour « charlatanisme » et « information erronée du public ».
Le Pr Raoult va devoir comparaître devant la chambre disciplinaire d’ici quelques mois. « Tout ça n’est pas du droit, mais de la communication », estime l’avocat du Pr Raoult, Me Fabrice Di Vizio, qui estime que la relaxe de son client serait « une évidence ». « Le conseil de l’ordre des médecins n’a rien de mieux à faire alors que les médecins manquent de tout? (..) ou est-il devenu un gendarme de la pensée unique ? », s’interroge encore l’avocat.
« Information erronée du public »
Plusieurs entorses au Code de déontologie lui sont reprochées, rapportent les médias français, qui a révélé cette prochaine comparution : information erronée du public, exposition à un risque injustifié et même charlatanisme. Cette chambre, présidée par un magistrat administratif, peut décider de sanctions allant d’un simple avertissement à une radiation.
Cinq médecins hospitaliers estiment que le discours du Pr Raoult « s’oppose aux données et résultats scientifiques », a prescrit « des thérapeutiques et associations médicamenteuses non éprouvées, au minimum inefficaces, au pire dangereuses ».
Le Pr Raoult défend toujours « son » traitement
Le 23 octobre, l’Agence du médicament en France a décidé de ne pas autoriser la prescription large de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19 en refusant de délivrer une recommandation temporaire d’utilisation. Une décision contestée par le Pr Raoult et son équipe. Ce dernier dépose alors un recours devant le Conseil d’Etat pour contester cette décision.
Le Pr Raoult mène des essais cliniques depuis plusieurs mois et affirme que son traitement est efficace. De nombreux scientifiques et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) critiquent ses études en estimant qu’elles n’ont pas été menées selon les protocoles scientifiques standards.
