Des ressortissants algériens ont observé ce samedi 29 mai 2021 des sit-ins à Paris et Lyon, devant l’Ambassade et le Consulat d’Algérie. Ils ont exprimé leur rejet contre les conditions fixées par les autorités algériennes pour rentrer en Algérie, exigeant la réouverture des frontières sans condition.
A la rue de Lisbonne, à Paris, des dizaines de ressortissants algériens observent un sit-in depuis ce samedi matin. Après avoir entonné l’hymne national, ils ont scandé et brandi des slogans hostiles aux conditions fixées par les autorités sanitaires pour rentrer en Algérie. « Les voyageurs algériens sont les fils de l’Algérie », « Pas de conditions, non à la provocation, c’est mon droit de rentrer au pays », lit-on sur certaine pancartes.
Parmi ces conditions, les protestataires rejettent l’obligation de se confiner en dépit d’un test PCR négatif, une réduction des prix des billets de la compagnie Air Algérie et la réouverture, sans condition, des frontières.
Des Algériens à Marseille et Lyon ont également manifesté ou observé un rassemblement devant les consulats d’Algérie.
Des conditions « très coûteuses », pour les ressortissants algériens
Le Premier ministère a dévoilé lundi 24 mai 2021 les dispositions liée à la réouverture partielle des frontières aériennes de l’Algérie. Dans un communiqué, les services de Abdelaziz Djerad ont dévoilé le nombre de vols, les villes concernées et les conditions auxquelles doivent se soumettre les voyageurs.
Il s’agit d’un résultat négatif du test RT-PCR de moins de 36 heures, de la possession d’un billet de voyage valide et de la nécessité de remplir la fiche médicale avec les informations demandées.
Le même communiqué évoque également « le paiement anticipé des frais liés à la mise en quarantaine obligatoire auquel doit se soumettre chaque voyageur à son arrivée en Algérie et les frais liés au test de dépistage du coronavirus ».
Le communiqué rappelle que tous ces frais sont à la charge du voyageur. Des détail déjà annoncés par le ministre de la Santé, Abderahmane Benbouzid.
Il est également exigé des voyageurs, une fois arrivés en Algérie, de se mettre en quarantaine pour une durée de 5 jours dans l’un des établissements hôteliers mobilisés à cet effet, dont la liste a été établie, de se soumettre à un contrôle médical régulier et de réaliser le test de coronavirus à la fin du confinement.
Celui-ci sera levé au bout de 5 jours si le test est négatif. Au cas de résultat positif, la quarantaine est reconduite, explique la même source.
Quant aux personnes désirant quitter l’Algérie, elles seront soumises aux conditions fixées par les pays de destination.
Malgré les éclaircissements et explications des autorités ou de spécialistes, les conditions suscitent la polémique depuis leur annonce. Sur les réseaux sociaux, les ressortissants algériens résidants à l’étranger exprimaient leur refus de ces conditions, notamment pour leurs coûts.