Le gendarme déserteur Mohamed Abdallah sur le point d’être extradé

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Le gendarme déserteur Mohamed Abdallah sur le point d'être extradé
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Les autorités espagnoles seraient sur le point d’extrader le gendarme déserteur Mohamed Abdallah, qui faisant l’objet de mandat d’arrêt international émis par l’Algérie à son encontre pour “appartenance à une organisation terroriste”, ont rapporté plusieurs médias ce matin

Le ministère de l’intérieur espagnole, apprend-on du quotidien El Khabar, a décidé vendredi l’expulsion de l’ancien sergent chef de la Gendarmerie nationale qui se trouvait en Espagne en 2018 en tant que réfugié politique.

Arrêté, il y a  cinq jours, la décision de son extradition aurait été prise hier sans possibilité de voix de recours, précisent d’autres médias..

Pour rappel, le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Rais avait émis un mandat d’arrêt international contre les accusés Mohamed Abdellah, Zitout Mohamed Larbi , Aboud Hichem et Boukhors Amir plus connu sou sous le pseudo Amir DZ, tous poursuivis pour “l’adhesion à une organisation terroriste et grave atteinte à l’ordre public et la sécurité et la stabilité de l’Etat”.

« Conformément aux dispositions de l’article 11 du Code de procédure pénale, le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Rais porte à la connaissance de l’opinion publique les faits d’une grave affaire pénale d’atteinte à l’ordre public, à la sécurité et la stabilité du pays, une affaire en cours de traitement judiciaire après de profondes investigations menées pendant plusieurs mois ayant permis d’identifier ses commanditaires, parmi eux des activistes sur la toile », a précisé un communiqué du procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Rais.

Parmi les commanditaires figure le nom de Zitout Mohamed Larbi qui aurait remis à un autre accusé (M. A) « des sommes importantes utilisées sous le couvert des sociétés pour le financement des activités secrètes du Mouvement Rachad, notamment la location de biens pour abriter les réunions dudit mouvement », a ajouté la même source.

« Membre d’un parti dissous au début des années 90, le dénommé (M. A) a rejoint les groupes terroristes et a été condamné en 1994 à la peine capitale avant de bénéficier des dispositions de la Concorde civile », a expliqué le communiqué du procureur de la République.   

« L’activité commerciale du dénommé (M.A) consistait dans l’importation et l’exportation de pièces détachées des imprimantes et d’achat et de vente de véhicules. Une société créée et financée par les fonds versés par Zitout Mohamed Larbi à travers un pays du voisinage d’un montant global de plus de 50.000 USD, une somme qui a été introduite sur le territoire national par des trafiquants activant au niveau des zones frontalières.

Certaines bénéfices ont été transférés vers les comptes personnels de Zitout Mohamed Larbi par d’autres intermédiaires, dont certains de nationalité étrangère, avec lesquels il a pris contact via les réseaux sociaux », précise le communiqué.

Le suspect a également établi des contacts avec « plusieurs autres personnes via les réseaux sociaux, dont Abderrahmane Kamel, Aboud Hichem, Boukhors Amir, El Merri Mohamed et Mohamed Abdellah.

Les investigations techniques ont confirmé que le mis en cause avait établi réellement des contacts avec ces personnes afin de mettre sur pied des plans d’atteinte à l’ordre public notamment l’exploitation du Hirak que vit le pays dans l’objectif de le faire sortir de son caractère pacifique », ajoute-t-on de même source.

« Après plusieurs mois d’investigations secrètes sur les activités du dénommé (M.A) et la collecte de preuves suffisantes contre lui, il a été arrêté en date du 28 février 2021 et présenté par devant nos services. Une fois confronté aux preuves techniques, il a reconnu tous les faits », selon le communiqué.

Selon le même texte, « le mis en cause est poursuivi pour appartenance à un groupe terroriste visant la sécurité et l’unité nationales, financement d’un groupe terroriste, faux et usage de faux, usage d’un nom d’un tiers dans des circonstances qui ont déterminé l’inscription d’une condamnation au casier judiciaire et blanchiment d’argent dans le cadre d’une bande criminelle organisée ».

Dans la même affaire, le dénommé Zitout Mohamed Larbi est poursuivi pour gestion et financement d’un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’Etat et l’unité nationale, faux et usage de faux et blanchiment d’argent dans le cadre d’une bande criminelle.

A leur tour, « les dénommés Aboud Hicham, Boukhors Amir et Mohamed Abdellah sont poursuivis pour adhésion à un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’Etat et l’unité nationale, financement d’un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’Etat et blanchiment d’argent dans le cadre d’une bande criminelle ».

« Des actes prévus et condamnés par les articles 87 bis, 87 bis 1, 87 bis 3, 87 bis 4, 249, 222, 389 bis, 389 bis 2 du code pénal et de l’article 3 de la loi relative à la prévention contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme », a précisé le communiqué du procureur de la République qui a également requis l’émission d’un « mandat de dépôt contre l’accusé Mansouri Ahmed et un mandat d’arrêt international à l’encontre de Zitout Mohamed Larbi, Aboud Hicham, Boukhors Amir et Mohamed Abdellah ».

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3 Commentaires

  1. L’Algérie serait-elle si différente des autres pays ? Apparemment oui. Et pourtant, ce qui s’y passe est d’une banalité affligeante.
    l’Algérie est très spécifique. Elle a deux oppositions : une opposition au pouvoir, et une opposition du pouvoir. La première tente d’élaborer un projet politique dans la douleur, pour le proposer comme alternative ; la seconde vit dans un long concubinage avec le pouvoir, entrecoupé par des brouilles éphémères qui lui permettent de réapprendre à parler comme une opposition, avant de retourner au foyer. L’une des grandes spécificités de l’Algérie, c’est que le régime en place a été sauvé par l’opposition la plus radicale, l’islamisme politique!L’Algérie est en effet le premier pays où a été testé une théorie très moderne du « pouvoir utile » face au « péril vert »: bien avant la Syrie et son Daech, c’est un pays où un pouvoir, s’appuyant essentiellement sur la force armée,a été jugé préférable aux groupes islamistes de l’opposition; un pays où un régime liberticide a réussi à convaincre le monde qu’il constituait un moindre mal par rapport à l’alternative qui le menaçait.

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