Quatre partis ont obtenu six portefeuilles ministériels dans le gouvernement de Aïmene Benabderrahmane, désigné mercredi 7 juillet 2021 par le président Abdelmadjid Tebboune.
Finalement, le nombre de sièges obtenus après les élections législatives du 12 juin 2021 par les partis n’a pas été pris en compte pour la distribution des portefeuilles ministériels dans le nouveau gouvernement.
Le FLN, qui a décroché 98 sièges selon les résultats officiels proclamés par le Conseil Constitutionnel, n’a eu que deux postes de ministres.
Le même nombre pour le RND qui, pourtant, a eu 58 sièges, presque la moitié moins que le FLN.
Le RND reprend le ministère de la Culture
Le RND est représenté par Wafa Chaâlal, ministre de la Culture et des Arts, et Abderrezak Sebgag, ministre de la Jeunesse et des Sports.
Abderezak Sebgag était jusqu’à sa nomination directeur général de l’Office national du pèlerinage et de la Omra (ONPO). Auparavant, il avait occupé le poste de directeur de la Coopération au ministère des Affaires religieuses.
Le RND a eu déjà à diriger le ministère de la Culture en la personne d’Azzeddine Mihoubi, ministre entre 2015 et 2019.
Au nom du FLN, Ahmed Zeghdar dirigera le ministère de l’Industrie. Ex-député, il a présidé la commission financière de l’APN, lors de la dernière législature.
Elue députée FLN à Béjaïa lors des législatives du 12 juin, Samia Moualfi est nommée ministre de l’Environnement.
Un seul portefeuilles ministériels pour El Moustakbel et El Binaa
Le Front El Moustakbel, qui a décroché 48 sièges à l’APN, n’a eu qu’un seul portefeuille : le ministère de la Transition énergétique et des Énergies renouvelables. Ce ministère sera dirigé Ben Attou Ziane, pneumologue de Tlemcen.
Le Mouvement El Binaa, qui a obtenu onze sièges de moins que le Front El Moustakbal lors des mêmes élections, a également un portefeuille ministériel. Ce parti islamiste est représenté par Yacine Merabi, désigné ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels.
Yacine Merabi est vice-président du mouvement El Binaa aux côtés d’Ahmed Dane et d’Abdeslam Krimes.
Faible récolte
Militante du Front El Moustakbel, Basma Azouar, ministre des Relations avec le Parlement, est au gouvernement, mais pas au nom du parti d’Abdelaziz Bélaïd.
Les partis ne représentent donc que 18 % de la composante totale du gouvernement (34 postes ministériels). Cette récolte serait probablement liée au faible nombre de voix obtenus par chaque parti lors des législatives.
Le MSP, autre parti ayant obtenu le plus de sièges après les législatives du 12 juin, a décidé de ne pas participer au gouvernement, protestant contre le mode de désignation des ministres.
Le RND, le FLN, le Front El Moustakbel et le Mouvement El Binaa, doivent constituer une majorité présidentielle au sein de l’APN.
Le nouveau gouvernement compte 26 ministères et chargés d’affaires dont voici les noms :
Aïmene Benabderrahmane, Premier ministre et ministre des Finances
Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères
Kamel Beldjoud, ministre de l’Intérieur
Abderrachid Tabbi, ministre de la Justice
Mohamed Arkab, ministre de l’Energie et mines
Ammar Belhimer, ministre de la Communication
Laid Rebikka, ministre des Moudjahidine
Youcef Belmahdi, ministre des Affaires religieuses
Adelhakim Belabed, ministre de l’Education
Abderrahmane Benbouzid, ministre de la Santé
Abdelbaki Benziane, ministre de l’Enseignement Supérieur
Yacine Merabe, ministre de la Formation professionnelle.
Wafa Chaalal, ministre de la Culture.
Abderrazak Sabqat, ministre des Sports
Karim Bibitriki, ministre de la Poste et des TIC
Kaouthar Krikou, ministre de la Solidarité nationale.
Ahmed Zardar, ministre de l’Industrie.
Kamel Rezig, ministre du Commerce
Aïssa Bekaï, ministre des Travaux publics.
Yasmine Hamadi, ministre du Tourisme.
Karim Hasni, ministre des Ressources en eau.
Mohamed Tarik Laribi, ministre de l’Habitat
Samia Moualfi, ministre chargée de l’Environnement
Abdelhamid Hamdani, ministre de l’Agriculture.
Basma Azouar, ministre chargée des relations avec le Parlement.
Abderrahmane Lahfatya, ministre du Travail.
Hichem Sofiane Salaoundji, ministre de la Pêche.
Encore un pléthore pour un gouvernement qui se devait d’être en accord avec la crise actuelle. Comme pour le premier ministre qui est chargé des finances , beaucoup de ministères pouvait être regroupés pour en faire des ministères de hautes factures. On note l’absence d’un ministère de l’économie , d’un ministère de la planification qui pouvaient rendre d’énormes services au pays.
Les ministeres des moudjahiddines et des affaires religieuses pouvaient laisser place respectivement à l’ONM, et au haut conseil islamique.
L’éducation nationale et la formation professionnelle pouvait constituer un seul ministère.
La culture , la jeunesse et les sports pour aussi constituer un seul ministère.
Le tourisme , l’environnement et les ressources en eau peuvent avoir un même ministère.
L’industrie et le commerce peuvent aussi avoir un même ministère.
Les énergies renouvelables peuvent intégrer le ministère de l’énergie.
Des réflexions dans le sens de mieux maîtriser les dossiers qui s’imbriquentles uns aux autres.