Grève et contestations: le Gouvernement dénonce des « mouvements malintentionnés »

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Grève et contestations: le Gouvernement dénonce des "mouvements malintentionnés"
Grève et contestations: le Gouvernement dénonce des "mouvements malintentionnés"
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Le Gouvernement réagit à son tour aux mouvements de grève et de protestation qui secouent le front social. A quelques semaines du scrutin des législatives du 12 juin, le Premier ministère a exprimé « sa détermination à poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux pour renforcer la paix sociale ». Dans un communiqué paru ce jeudi 06 mai 2021, le gouvernement a rappelé « le droit à la grève, garanti par la Constitution » tout en dénonçant des « tentatives de noyer l’activité syndicale par des mouvements qui désirent propager de la fitna ».

Après le ministère de l’Intérieur et l’éditorial de la revue El Djeidh de l’armée nationale, c’est au tour du Premier ministère de réagir aux contestations du front sociales. Les services de Abdelaziz Djerad ont dénoncé, à leur tour, « des mouvements malintentionnés qui souhaitent propager la fitna ». Des mouvements, écrivent-ils, « dont les projets ont été repérés et dénoncés ».

Pour le gouvernement, « l’activité syndicale a été noyée » par ces mouvements. Rappelant que la « Constitution garantit le droit à la grève dans ses articles 69 et 70 », a appelé les « travailleurs qui constituent la force de la Nation, à différencier l’exercice de leurs droits syndicaux garantis par la loi, l’expression de leurs revendications à travers un dialogue ouvert (…) et « certains mouvements trompeurs qui ne veulent qu’envenimer la situation et exploiter leurs conditions professionnelles et sociales à des fins suspectes ».

Dans son communiqué, le gouvernement écrit que « le traitement et l’examen des revendications exprimées doivent être menés à travers une approche graduelle qui prend en considération les répercussions de la crise économique et sanitaire que travers le pays, qui ne doit pas affecter le niveau de vie des Algériens ».

Le Premier ministère poursuit que « l’activité syndicale doit être exercé dans le cadre de la loi (…) en cas d’échec des mécanismes de règlement de conflit, il est possible de recourir à la grève en respectant les conditions stipulées par la loi, à l’image de la tenue d’une assemblée générale des travailleurs, la prise de la décision suite à un vote et l’émission du préavis de grève ».

Les mouvements de contestation dénoncés par le MDN

Pour le gouvernement, l’Algérie a assisté « les deux dernières décennies, sous le pouvoir de la bande, à de mauvaises pratiques qui s’écartent de la revendication légitime de ses droits ». Le Premier ministère estime nécessaire de souligner que « la majorité du peuple algérien est attachée au cadre constitutionnel, exprimant ceci à travers leur adhésion à la construction », « au contraire de cette minorité, dont des membres sont à l’étranger, qui active pour propager le désespoir et faire échouer le changement et la lutte contre la corruption ».

La même source conclut que « le changement et la construction de la nouvelle Algérie requiert la raison et la solidarité.

Le ministère de la Défense nationale (MDN) s’est exprimé dans la revue El Djeich sur les grèves et mouvements de protestation qui secouent plusieurs corps de métiers depuis plusieurs semaines. Pour l’armée nationale, il ne fait aucun doute que ces « actions criminelles et provocatrices » sont les faits « d’éléments subversifs ». Selon l’éditorial de ces revues, ces actions ont pour but de « faire échec aux prochaines élections législatives » du 12 juin prochain.

Plus tôt, le ministère de l’Intérieur réagissait à la manifestation des pompiers. Après avoir affirmé que celle-ci était « poussée par des parties haineuses à l’égard de l’Algérie », le département de Kamel Beldjoud annonce la suspension de 230 agents.

Plusieurs secteurs sont le théâtre de grèves et de contestations. Outre les employés de la Protection civile, le secteur de l’Education ou celui de la Poste ont enregistré des grèves de leurs employés. Les fonctionnaires et les personnels des APC ont également appelé à un mouvement de débrayage.

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