La grogne sociale monte. L’érosion du pouvoir d’achat pousse les salariés à hausser le ton et à amorcer des grèves cycliques. Les secteurs de l’Education et de la Santé sont les premiers à annoncer la couleur.
Le secteur de l’éducation nationale connaîtra une grève hebdomadaire cyclique de deux jours à partir de ce mardi 2 novembre.
Cet appel lancé par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) a pour objectif de rappeler à la tutelle ses engagements envers les travailleurs du secteur.
Le Cnapeste appellent à une grève les 2 et 3 et la tenue des AG et des réunions de wilayas le deuxième jour du débrayage.
Les enseignants réclament la revalorisation de leur pouvoir d’achat. L’urgence, pour eux, est d’apporter une réponse effective à la dégradation sensible du pouvoir d’achat au moment où les prix des produits de large consommation flambent.
De leur côté les trois syndicats de la Santé qui forment l’Intersyndicale – chercheurs-hospitalo-universitaires (Snechu), des praticiens de la santé publique (Snpsp) et les paramédicaux (Sap), ont appelé jeudi 28 octobre à une journée nationale de protestation mercredi 3 novembre. Cette journée de protestation d’un jour st considéré comme première action.
Les syndicats mettent en avant le retard dans l’application des directives du Président de la République qui a institué la « prime Covid » aux personnels de la santé et les ayant droit des professionnels décédés du Covid-19.
Le mécontentement du secteur de la Santé trouve ses sources aussi dans l’absence de la couverture à 100% de l’assurance totale du personnel de la santé et la non bonification des cotisations à la retraite.
Cette nouvelle mobilisation dans le secteur de la santé survient après la journée de protestation du 7 avril dernier initiée par les trois syndicats. Ils avaient, à l’époque, réclamé une réforme globale du système sanitaire et ont exigé à être associés à la refondation de leur secteur.