Le journaliste Ihsane El Kadi a été condamné, ce 2 avril, à 5 ans de prison dont trois ferme et à payer une amende de 7 millions de dinars, par le tribunal de Sidi M’hamed.
La juge a également prononcé la dissolution de l’agence Interface Media (éditrice de Radio M et Maghreb Émergent), ainsi que la confiscation des biens saisis. La juge a également prononcé une réparation de 100 millions de centimes de dommage et intérêt pour l’ARAV.
Le procureur près le tribunal de Sidi M’hamed avait requis le 26 mars 5 ans de prison ferme contre le journaliste et 7 millions de dinars d’amende lors d’un procès expéditif où le concerné et ses avocats ont décidé de garder le silence.
Pour rappel, le procès a été reporté le 12 mars 2023 en raison de la non extraction de Ihsane El Kadi de la prison de El Harrach. Ce dernier a, cependant, ainsi que son collectif d’avocat décidé ‘d’observer le silence ».
Cette décision du boycott est motivée, selon les avocats, par les “violations juridiques qui ont entaché l’affaire, à commencer par son arrestation, son placement en mandat de dépôt et son maintien en détention provisoire, en passant par la mise sous scellés du siège de “Interface Médias” sans décision judiciaire comme l’exigent la Constitution et la Loi sur l’information”.
Les avocats estiment qu’en l’absence “des conditions et garanties d’un procès équitable garanties par les articles 41 de la Constitution et 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, que l’Algérie a ratifiés et qui sont applicables en vertu de l’article 171 de la Constitution algérienne et de l’article 1 du Code de procédure pénale, le journaliste Ihsane El Kadi et sa défense ont décidé le boycott du procès”.