1100! Ils ont été 1100 harragas algériens à débarquer sur les côtes espagnoles en 4 jours. Une déferlante de début d’été record qui confirme largement les chiffres avancés sur le fait que l’immigration clandestine algérienne devient aussi importante que celle du Maroc, si l’on exclut la dernière vague sur Ceuta, plus ou moins encouragée par les autorités marocaines pour exercer une pression politique sur Madrid au sujet du dossier du Sahara Occidental.
Selon Francisco Jose Clemente de l’ONG Heroes Del Mar, ils ont été 800 harragas Algériens à débarquer à Almeria sur les côtes Andalouses en 4 jours. Additionné aux 300 harrags qui ont “brûlé” vers les Baléares, Alicante, Cartagena et Motril, leur nombre a atteint les 1100 au cours des quatre derniers jours.
Sur les 800 personnes qui ont tenté l’entrée clandestine par Almeria, 600 ont été interceptées par la Guardia Civil ou les gardes-côtes espagnols. Les 200 autres Harragas ont réussi à se faufiler dans le pays sans être interceptés. Quatre personnes, qui se trouvaient aux commandes de ces embarcations, ont été placées en garde à vue.
Depuis le 23 juin, précise-t-on de même source, 1500 Algériens sont arrivés clandestinement en Espagne. L’ONG relève un fait notable nouveau: le nombre élevé de femmes et d’enfants parmi les migrants clandestins algériens. La majorité des personnes arrivées en territoire espagnol sont interrogées avant d’être soigné placé dans les centres de rétention pour étrangers (CIE) et relâché au bout de 48 ou 72h avec décision d’expulsion. 90% de ces décisions ne seront jamais appliqué, soulignent les médias espagnols.
Harragas: « Avalanche d’arrivants”
De même source, on souligne que le nombre de personnes arrivées récemment en Espagne sont contaminées au Covid-19. Ils ont été mis en quarantaine dans des centres de soins.
Un rapport de la commission européenne publié en 2020 avait relevé que les Algériens empruntent de moins en moins la route marocaine pour rejoindre l’Espagne par la mer, comme c’était le cas depuis des années. Ces harragas partent désormais directement des plages algériennes.
Selon Francisco José Clemente, 245 embarcations sont arrivées à Almeria depuis le début de l’année. Le bénévole alerte sur l’incapacité de son organisation à prendre en charge dignement cette « avalanche » d’arrivants qui se comptent, désormais par centaines, quotidiennement.
Les Centros de Internamiento para Extranjeros (CIE) de Almeria étant déjà surchargés, les derniers arrivants ont été transférés vers Algesiras et Cartagena.
Les espagnols sont de plus en plus convaincus que ces migrations ne sont plus le fait de groupes de personnes désespérés en quête d’un salut européen mais relèvent d’une activité lucrative de réseaux criminels organisés. Certains analystes espagnols disent craindre de faire face à « la pire vague d’immigration clandestine de ces 10 dernières années ».
En 2020, l’Espagne a été la première destination des harraga algériens. Sur les 41 000 migrants arrivés en Espagne, 11 200 sont de nationalité algérienne, selon la police espagnole.
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