Le nouveau cahier des charges régissant l’industrie automobile en Algérie n’obligera pas les investisseurs étrangers de s’associer à un partenaire local mais leur imposera un apport financier et technologique, a indiqué mardi à Alger le ministre de l’Industrie et des Mines, Ferhat Ait Ali Braham.
Invité du Forum du quotidien El Moudjahid, le ministre a fait savoir que le prochain cahier de charges qui sera établi par son département posera des exigences aux investisseurs étrangers telles qu’une implication financière à travers « un investissement majoritaire si nécessaire ».
« Nous n’obligerons pas l’investisseur de s’associer à un partenaire national mais on lui imposera d’apporter le financement et le savoir faire », a-t-il expliqué, ajoutant que les pouvoirs publics travailleront également afin de permettre aux opérateurs de l’industrie automobile existant en Algérie de « s’intégrer dans les clauses du nouveau cahier de charges ».
Le nouveau cahier de charge, poursuit M. Ait Ali Braham, imposera la réalisation initiale de certains équipements tels que le carrossage afin d’avoir dès le début une coque et un châssis algériens.
Il a tenu à, à cette occasion, « la volonté du gouvernement de lancer une industrie automobile sérieuse en Algérie ».
Véhicules de moins de trois ans: les prix seront proches des prix du neuf
Par ailleurs le ministre a abordé la question de l’importation des véhicules de moins de trois ans, en rappelant la création d’un groupe de travail regroupant les ministères de l’Industrie du Commerce et des Finances. Il a indiqué que ce groupe poursuivait son travail pour permettre le lancement effectif de ces importations.
Mais, pour ce qui est de l’importation des véhicules roulant au diesel, il a relevé une problématique technique du fait que « le gasoil en Europe n’est pas le même qu’en Algérie ».
Evoquant la question des prix, il a souligné que « le citoyen doit savoir que la différence entre les prix des véhicules de moins de trois ans et ceux des voitures neuves n’est pas grande, notamment du fait de la valeur du dinar sur le marché parallèle sans compter les droits de douane ».
Il a par ailleurs évoqué la décision d’intégrer la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) à l’industrie militaire, en précisant que l’objectif de cette démarche était de maintenir en activité cette entreprise publique, tout en offrant à l’industrie militaire des équipements au lieu que l’Etat investisse dans de nouveaux équipements.
Concernant le complexe sidérurgique d’El Hadjar, le ministre n’a pas écarté la possibilité de l’intégrer également à l’industrie militaire.
« Nous avons besoin de discipline. Nous avons créé une industrie de rentiers et je pense que l’industrie militaire est la seule à pouvoir imposer une discipline de travail », a-t-il estimé.
Par APS.