Malika Bendouda, ministre de la Culture, a annoncé, lors de la clôture du Forum de l’économie culturelle, au Centre international des Conférences (CIC), à Club des Pins, à l’Ouest d’Alger, le lancement d’un projet de studios de tournage de films à Timimoun. Les studios s’étalent sur une surface de 7 hectares dans cette région d’Adrar, dans le sud-ouest algérien.
Elle a évoqué également « l’ouverture imminente » d’un multiplex constitué de trois salles à Oran et le lancement de travaux pour un autre de même taille à Ouled Fayet, à Alger.
La ministre a par ailleurs annoncé le lancement d’une plateforme numérique pour la distribution des films et une autre pour la vente et l’achat d’œuvres d’art. Une école de formation cinématographique à Constantine et une académie des arts du cinéma à Tizi Ouzou figurent parmi les projets.
Bendouda rappelle les « incitations fiscales »
La ministre a parlé du renforcement des spécialités de l’Ecole de formation en investissement et management culturels à Alger et de l’élaboration d’un cahier de charges destiné à l’investissement dans le secteur culturel.
« Nous rappelons aux opérateurs privés qu’ils peuvent profiter des diverses incitations fiscales existant dans le secteur de la culture. Et je vous promets d’accorder toutes les facilités nécessaires pour ceux qui veulent investir », a déclaré Malika Bendouda.
Un bureau sur l’investissement culturel sera ouvert au niveau de son ministère pour « orienter et accompagner les porteurs de projets ». Le bureau aura la charge aussi d’encourager l’entrepreunariat culturel dans toutes les wilayas.
Tebboune critique Sehairi
Dimanche 4 avril, le président Abdelmadjid Tebboune, lors de la rencontre télévisée avec la presse, a critiqué, sans le nommer, l’action de l’ancien ministre délégué chargé de l’industrie cinématographique Youcef Sehairi, écarté après le dernier remaniement ministériel.
« J’ai nommé des ministres dans le premier gouvernement en application des engagements que j’ai fait durant la campagne électorale dont celui de l’industrie cinématographique. Malheureusement, je n’ai pas pu communiquer ma flamme à ceux qui étaient en charge (de ce ministère) », a déclaré le chef de l’Etat.
Et d’ajouter : « je m’attendais à ce qu’en un ou deux mois, on passe à la vitesse supérieure avec la création de studios cinématographiques, l’invitation d’étrangers pour des tournages en Algérie ».
« Nous voulons que les gens investissent »
Tebboune a souligné que l’industrie cinématographique crée des dizaines de milliers de postes d’emploi à travers le monde. « Dans d’autres pays, comme les Etats-Unis, l’Egypte, la Turquie ou la Syrie, les arts et la production de séries rapportent des centaines de milliards de dollars à l’économie », a-t-il appuyé.
Il a regretté que les gens ne l’ont pas suivi dans sa démarche de booster les industries culturelles en Algérie. « Peut-être que le temps n’est pas encore propice pour cela. Je ne fais le reproche à personne et je n’ai pas trouvé ceux qui peuvent porter cette flamme jusqu’au bout », a-t-il confié.
Il a cité l’exemple d’un investisseur qui voulait construire des studios de cinéma à Biskra et qui a été confronté à des blocages bureaucratiques. « Nous voulons que les gens investissent, recrutent des jeunes, mettent en valeur leurs vocations. Le cinéma, je le répète, est une industrie avec son côté soft-power », a-t-il noté.
[…] dirige l’Office national pour le commerce et l’industrie cinématographique (ONCIC) de 1967 à la fin […]
[…] elle est à la tête d’un atelier de couture appelée “Lala Meriem”. Depuis 5 ans elle est costumière de cinéma, un accomplissement de carrière qu’elle relate avec […]