Les six contaminés au variant indien détectés à Tipaza sont tous des travailleurs indiens, a indiqué ce matin sur les ondes de la chaine une de la radio nationale le Dr Fawzi Derrar, directeur de l’institut Pasteur d’Algérie (IPA).
Invité de la matinale de la radio chaine 1, il a précisé qu’une fois l’enquête réalisée, les autorités sanitaires ont conscrit le cluster du chantier sur lequel travaillaient les six personnes infectées. Le cluster reste sous surveillance médicale.
Pour rappel, l’IPA avait annoncé le 03 mai l’identification pour la première fois de 06 cas du variant indien (B.1.617), dans la wilaya de Tipaza tout en relevant que ce variant est classé par l’OMS comme « variant à suivre », après les variants dits « préoccupants », à savoir les variants Britannique, Sud-Africain et Brésilien».
Le nombre total des cas de contaminations par les variants du coronavirus s’élève ainsi à 416 contaminations (180 cas du variant britannique, 230 cas du variant nigérian et 06 cas du variant indien).
Le variant indien détecté est différent de la souche active en Inde
L’apparition des variants du coronavirus suscitait déjà l’inquiétude des spécialistes en Algérie. L’apparition du variant indien, qualifié comme étant « le plus contagieux », accroîtrait leurs cris de détresse, eux qui tirent déjà la sonnette d’alarme quant à une troisième vague de l’épidémie. L’apparition du variant indien intervient au moment où le bilan du coronavirus avait rebondi à la hausse.
Le Dr Derrar a tenu à rassurer sur le variant détecté en Algérie et qui serait, selon lui, « moins actif » que celui agissant sur le sous-continent indien. Pour lui, il s’agit d’une souche différente que le virus mutant qui ravage l’Inde et qui a fait plus de 20 millions de personnes contaminées.
Le variant indien du coronavirus, faut-il le rappeler, a été détecté dans « au moins 17 pays », selon l’OMS.
Le directeur de l’IPA a tenu à rappeler « l’impératif du plus stricte respect des règles de base énoncées dans le protocole sanitaire à savoir le port du masque de protection, la distanciation physique et le lavage fréquent des mains qui représentent dans ces circonstances, la seule garantie pour freiner la propagation de ce virus et éviter plus de contaminations ».