Les opérations de rapatriement des Algériens bloqués à l’étranger se poursuivent. 962 citoyens algériens, bloqués en France et en Espagne depuis la suspension du trafic aérien, causée par la pandémie du coronavirus ont été rapatriés mercredi soir vers Annaba et jeudi vers Oran et Alger.
D’autres opérations de rapatriement, annoncées par le Premier ministère la semaine dernière, se poursuivront jusqu’au 26 juillet et concernent plus de 5900 Algériens. 3250 de ces citoyens étaient bloqués en France, selon un communiqué de l’ambassade d’Algérie en France ce jeudi 23 juillet 2020. La représentation diplomatique a fait savoir que cette opération se poursuivra avec un autre programme, dont la date n’a pas été dévoilée.
La compagnie aérienne Air Algérie a aussi fait savoir, aujourd’hui, que les vols destinés à rapatrier des ressortissants algériens bloqués à l’étranger, à cause de la pandémie du Covid-19, serviront aussi à transporter des résidents algériens et des étrangers, restés bloqués en Algérie.
322 personnes ont été rapatriées mercredi soir à bord de 2 vols de la compagnie arienne nationale Air Algérie en provenance de la ville de Lille (France) vers l’aéroport Rabah Bitat d’Annaba. Ils ont été accueillis par les responsables des secteurs concernés par leur prise en charge durant la période du confinement sanitaire devant avoir lieu dans les meilleures conditions, a rapporté l’APS.
15 bus de 100 places ont été mobilisés pour assurer le transport des rapatriés vers les établissements hôteliers devant les accueillir durant la période du confinement sanitaire de 14 jours, et ce conformément aux mesures préventives recommandées, a-t-on indiqué.
Les citoyens rapatriés de l’étranger dans le cadre des opérations de rapatriement programmées vers la wilaya d’Annaba seront répartis sur 4 établissements hôteliers publics et privés à savoir, Mimosa, Magestic, El Rym dans la ville d’Annaba et El Mountazah à Seraidi.
Jeudi matin, ils étaient 640 citoyens algériens à être rapatriés par mer, au bord du bateau « Algérie 2 ». Ces ressortissants étaient bloqués en Espagne suite à la fermeture des frontières algériennes, aériennes, maritimes et terrestres.
Mercredi, il étaient plus de 200 Algériens à atterrir à l’aéroport international de Tlemcen, en provenance de la France également. Ils sont confinés pour deux semaines à l’hôtel « Renaissance », a rapporté l’APS. Mardi soir, 317 autres citoyens ont été rapatriés vers Mostaganem et Ain Temouchent, après avoir atterri à l’aéroport d’Oran.
222 citoyens sont arrivés de Toulouse. 11 bus ont été mobilisés pour les transporter vers la wilaya de Mostaganem où ils sont hébergés « dans de très bonnes conditions au niveau de l’hôtel Az-safir ». 95 autres citoyens rapatriés de Bordeaux, ont été acheminés directement vers la wilaya d’Aïn Temouchent où ils séjourneront durant leur période de confinement de deux semaines au niveau de la station thermale de « Hammam Bouhdjar ».
Ce programme a été lancé le lundi 20 juillet avec le rapatriement de 300 Algériens de la ville de Djeddah, en Arabie Saoudite. Ils ont été transportés à la wilaya d’El Oued pour passer les 14 jours de mise en quarantaine.
D’autres citoyens seront rapatriés de Marseille, Alicante, Rome et Paris. Vendredi, c’est les Algériens bloqués en Amérique du Nord, en Belgique et en Allemagne qui seront concernés par des vols de rapatriement.
Samedi, plus de 270 Algériens bloqués en Malaisie et 300 aux Etats-Unis sont attendus à l’aéroport d’Alger.
Des Algériens toujours bloqués à l’étranger
Les autorités n’en finiront pas avec ce problème à l’issue de ce programme de rapatriement. D’autres Algériens sont encore bloqués, en France ou dans certains pays, à l’imagine de la Turquie, d’Indonésie ou de Malaise.
L’ambassade d’Algérie en France a appelé les Algériens non inscrits sur la plateforme mise en ligne du 16 au 23 avril 2020 à se faire recenser. La représentation diplomatique a surtout annoncé que d’autres opérations de rapatriements seront organisées, sans préciser la date du début du prochain programme.
Entre temps, des Algériens encore bloqués continuent de lancer des messages de détresse sur les réseaux sociaux via les hashtags #deprived_of_return et #rapatriementalgerie. En Indonésie par exemple, les détenteurs d’un visa gratuit avaient 30 jours, à compter du 13 juillet, pour quitter le pays. Sinon, « ils seront soumis aux sanctions de l’administration de l’immigration ».
Le Premier ministère n’a pas fait savoir si d’autres programmes de rapatriements succéderont à celui en cours.