Moins de 24h après l’annonce de l’Algérie relative à la rupture de ses relations avec le Maroc, Israël accourt au secours de son allié.
Pour l’entité sioniste, nouvel allié du royaume chérifien, les « accusations » algériennes contre Israël dans le cadre de la grave crise diplomatique entre l’Algérie et le Maroc sont « infondées et sans intérêt », a déclaré à l’agence de presse française (AFP) une source diplomatique israélienne.
Cette même source, dit-on, appele Alger à « se focaliser » sur ses « problèmes » économiques.
Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, avait hier reproché aux voisins les propos tenus par le chef de la diplomatie de l’entité sioniste à partir du territire marocain.
Yaïr Lapid, en visite officielle inédite au Maroc avait exprimé à partir de Casablanca le 12 août ses « inquiétudes au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine » (UA).
M. Lamamra a fustigé lundi une première depuis 1948 où un Etat arabe se fait attaquer par un responsable israélien depuis des terres arabes.
« Ce qui compte, ce sont les très bonnes relations entre Israël et le Maroc, illustrées » par la récente visite de Yaïr Lapid et « la coopération entre les deux pays pour le bien de leurs citoyens et de toute la région », a soutenu la source diplomatique israélienne.
Selon elle, « Israël et le Maroc sont une partie importante d’un axe pragmatique et positif dans la région face à un axe qui va en sens inverse et qui inclut l’Iran et l’Algérie ». « Nous parlons aux Marocains tout le temps. (…) L’Algérie devrait se focaliser sur l’ensemble des problèmes auxquels elle est confrontée, en particulier les problèmes économiques sérieux », a ajouté cette source sous couvert d’anonymat.
Le Maroc, faut-il le rappeler, est le quatrième pays arabe après les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan à avoir normalisé ses relations avec Israël en 2020 sous l’impulsion des Etats-Unis, en contrepartie d’une reconnaissance américaine de sa « souveraineté » sur le Sahara occidental. Des territoires, considérés, à ce jour par les nations Unies comme des territoires non autonomes et dont le dossier est toujours sur la table de la 4 commission de décolonisation de l’ONU.