L’Italie et l’Allemagne s’entendent avec l’Algérie sur un gazoduc pour acheminer l’hydrogène vert à partir de l’Afrique du Nord vers l’Europe. Un gazoduc plus important que le H2Med devant relier l’Espagne et la France. Il aura plus de 3 000 kilomètres de long et transportera deux fois plus de tonnes d’hydrogène que le H2Med.
Selon le journal espagnol, TheObjective, les ministres de l’énergie d’ Italie , d’Autriche et d’Allemagne ont signé une lettre conjointe de soutien politique au développement du gazoduc SoutH2Corridor, un gazoduc de 3 300 kilomètres aménagé pour le transport de l’hydrogène et qui devrait être le principal moyen de transport réseau en Europe.
Les promoteurs du plan espèrent recevoir le statut de «projet d’intérêt commun» de la commission européenne afin de bénéficier d’un financement. Après l’Italiec c’est l’Allemagne, gouverné par Olaf Scholz, qui parie sur l’hydrogène de l’Algérie.
Un protocole d’accord a déjà été signé fin 2022 pour la construction de la première usine d’hydrogène en Algérie. L’accord a été signé entre Sonatrach et la compagnie gazière allemande VNG AG. Selon, Sonatrach, la centrale proposée aura une capacité de production de 50 mégawatts.
Ce projet pilote sera cofinancé par les deux parties. La coopération entre Sonatrach et VNG AG concerne aussi la réalisation des études sur les moyens de stockage et de transport de l’hydrogène vert.
L’Algérie qui produit déjà de l’hydrogène gris à travers les procédés existants au niveau de Sonatrach, compte à travers cet accord avec ses partenaires allemands de permettre la mutation vers l’hydrogène vert, et ce, dans le cadre d’un partenariat « gagnant-gagnant ».
La ministre adjointe au ministère fédéral allemand de l’Economie et de la Protection du Climat, Franziska Brantner, avait annoncé lors d cette signature que « le projet comprend un partenariat technique et scientifique entre les deux entreprises qui sont soutenues par les gouvernements des deux pays », ajoutant que l’Allemagne exprimait un « grand besoin d’importation de l’hydrogène vert pour les secteurs de l’industrie et des transports ».
S’agissant du transport de l’hydrogène vert de l’Algérie vers l’Allemagne, elle a fait état de l’existence « d’un moyen assez développé qui est celui du transport de l’ammoniac vert avec des chaînes de livraison déjà utilisées », considérant ce moyen « comme un premier pas ».