Jeux Paralympiques Paris 2024: le paralympisme algérien, un terreau de champions en plein ascension 

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Jeux Paralympiques Paris 2024: le paralympisme algérien, un terreau de champions en plein ascension 
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Le 28 août prochain, Paris accueillera les Jeux paralympiques, où l’Algérie sera fièrement représentée par une délégation de 26 athlètes répartis sur quatre disciplines. Parmi eux, 20 participeront au para-athlétisme, 3 au para-powerlifting, 2 au para-judo, et une athlète concourra en para-canoë. En plus des athlètes, une équipe technique, médicale et administrative complète la délégation, portant le nombre total de participants algériens à 73.

Les espoirs de médailles sont élevés pour nos représentants, qui ont toujours su relever les grands défis. Depuis ses débuts aux Jeux paralympiques en 1992, avec des compétiteurs en athlétisme et une équipe masculine de goalball, l’Algérie n’a jamais manqué un seul rendez-vous de cette compétition prestigieuse, initiée en 1960 à Rome.

Débuts modestes

En 1992 à Bracelone, l’Algérie, alors engagée en athlétisme et en goal-ball, a fait ses débuts aux Jeux Paralympiques et s’est classée 56e sur 83 pays participants. En athlétisme, Bachir Zergoune a réalisé une performance notable en se classant 7e lors de la finale du 1 500 m, 6e au 5 000 m et 7e au 800 m. Parallèlement, l’équipe de goal-ball a terminé à la 12e et dernière place de sa compétition.

La percée d’Atlanta 1996

Quatre ans plus tard, à Atlanta (États-Unis, 1996), le handisport algérien enregistre une percée remarquable, se classant à la 40e place sur 104 pays grâce aux sept médailles récoltées (2 en or, 2 en argent et 3 en bronze). 

La star incontestable de ces Jeux était le champion du monde feu Mohamed Allek (T36), qui a décroché l’or au 100 m et au 200 m, établissant au passage deux records du monde (12.03 et 24.32). 

Ses coéquipiers, Faouzi Bellal (T34-37) et Youcef Boudjeltia (T12), ont, de leurs côté, décrochés des médailles d’argent et de bronze.

Mohamed Allek tout feu, tout flamme à Sydney 2000

Lors de sa troisième participation aux Jeux Paralympiques, à Sydney en 2000, l’Algérie s’est classée à la 38e place sur 111 pays, principalement grâce aux performances exceptionnelles de Mohamed Allek. Celui-ci a remporté trois médailles d’or (100 m, 200 m et 400 m) et a établi deux nouveaux records du monde (11.99 et 54.66). Cette performance, non égalée à ce jour, restera gravée dans les annales du handisport Algérien et africain. Ce qui a incité les responsables de la fédération à revoir leur politique de développement du handisport en Algérie.

Athènes 2004 confirme la progression du Handisport algérien

Les 12es Jeux Paralympiques à Athènes ont été le résultat de cette nouvelle politique, avec une délégation de 20 athlètes participant dans trois disciplines (athlétisme, judo et powerlifting). L’Algérie a remporté un total de treize médailles (6 en or, 2 en argent et 5 en bronze) et s’est classée 25e au classement des médailles parmi les 135 pays participants. Cette édition a marqué l’émergence de nouveaux talents et a consolidé la réputation de l’Algérie dans le monde du handisport.

Ces Jeux paralympiques ont permis l’émergence de nouveaux talents, tels Samir Nouioua (double champion olympique au 1 500 m et 5 000 m, et médaillé d’argent au 800 m), le judoka Nine Messaoud devenu à l’occasion le premier champion paralympique africain et arabe en judo, et les plus anciens de tous, les concouristes Karim Bettina (or au poids+ record du monde (7.64 m) et une bronze au club, Safia Djelal (or au javelot, record du monde (30.90 m), et Nadia Medjmedj (or au poids, record du monde (9.79 m).

Pékin 2008…la continuité confirmée


Aux 14èmes JP de Pékin, dont le niveau était des plus élevés, la récolte de l’Algérie était également importante, avec 15 médailles (4 or, 3 argent et 8 bronze) et une 31è position sur 76 pays classés.
Mouloud Noura et Sid Ali Lamri (judo), Karim Betina et le brillant Kamel Kerdjena (athlétisme) ont eu l’insigne honneur d’offrir le vermeil à leur pays, dans une compétition de niveau technique de plus en plus élevé.

Aux paralympiques de 2016 Bakka court plus rapide que le vainqueur des JO de Rio

L’Algérie a réalisé aux Jeux Paralympiques de Rio-2016 une moisson de 16 médailles (4 or, 5 argent et 7 bronze) et une 27e place sur 83 pays classés.

Mais ces jeux restent marqués par une performance jamais réalisée. Les quatre meilleurs coureurs de la finale du 1 500 m T13 aux Jeux Paralympiques de Rio 2016, remporté par l’Algérien Abdellatif Baka en 3 min 48 s 29, ont été plus rapides que les quatre meilleurs coureurs de la même discipline aux Jeux Olympiques de Rio 2016.

Ainsi, le 11 septembre 2016 l’athlète paralympique Abdellatif Baka dans la catégorie des malvoyants a offert à l’Algérie sa première médaille d’or des jeux et en prime un nouveau record du monde.

 L’Algérie a aussi marqué Rio 2016 en alignant  la première équipe féminine africaine de basketball en fauteuil roulant à participer aux Jeux.

Tokyo 2021, les paralympiques sauvent l’honneur  

Le zéro médaille pour l’Algérie aux JO de Tokyo a été oublié par la bonne moisson des paralympiques

L’Algérie termine ces paralympique au 28e rang mondial sur 86 pays participants et fait oublier aux Algériens la déception des JO de Tokyo. Avec 12 médailles, dont 4 en or, 4 en argent et 4 en bronze, les athlètes paralympiques ont même pulvérisé deux nouveaux records mondiaux et quatre autres africains !

Tout au long de ces jeux, les Algériens ont vibré au rythme des victoires de ces fiertés nationales. Tout a commencé avec la jeune judoka Abdellaoui Cherine qui a ouvert le bal, remportant son combat par ippon et raflant une première médaille, en or. Une victoire qui a attiré, d’entrée, l’opinion publique sur les paralympiques.

S’en suivront d’autres belles victoires. De l’or pour Ismahane Boudjadar au lancer du poids, de l’argent pour Nassima Saïfi au lancer du poids, pour Kamel Kardjena au lancer du poids, pour Abdelkrim Krai au 1 500 mètres et pour Athmani Skander-Djamil au 100 mètres ; du bronze pour Hocine Bettir au powerlifting, du bronze encore pour Mounia Gasmi au jet de massue, Linda Hamri au saut en longueur et Walid Ferhah au lancer de poids.

Et à la clé, Athmani Skander-Djamil remporte une autre médaille en or en battant le record du monde au 400 mètres alors que Safia Djellal impose un nouveau record mondial au lancer du poids et s’offre une médaille couleur vermeille. 

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