L’Union européenne menace d’imposer une barrière commerciale le long de la mer d’Irlande et un blocus alimentaire entre la Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord à moins que les termes de l’accord de retrait ne soient acceptés, a déclaré le Premier ministre britannique, Boris Johnson.
Le gouvernement de Boris Johnson a annoncé cette semaine envisager de transgresser le droit international en rompant une partie de l’accord de sortie de l’Union européenne conclu en janvier dernier afin de protéger le libre-échange entre les quatre nations constituant le Royaume-Uni.
Cette volte-face a envenimé les relations entre Londres et Bruxelles et a accru les risques de voir les discussions entre la Grande-Bretagne et l’UE échouer. »Nous entendons maintenant que si nous n’acceptons pas les termes de l’UE, elle interprétera de manière extrême le protocole d’Irlande du Nord », écrit Boris Johnson dans le Daily Telegraph.
« Nous nous entendons dire que l’UE ne va pas seulement imposer des droits de douanes sur les biens échangés entre la Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord, mais qu’elle pourrait mettre fin aux transports de nourriture entre la Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord », ajoute-t-il.
Boris Johnson présente la position de l’UE comme un risque pour le Royaume-Uni et pour la paix en Irlande du Nord, où l' »accord du vendredi saint » avait mis fin au conflit armé en 1998.
« Nous devons protéger le Royaume-Uni de ce désastre, et c’est pourquoi nous avons conçu un filet de sécurité juridique – le projet de loi sur le marché intérieur (Internal Market Bill)- afin de clarifier les positions et régler les incohérences », écrit Boris Johnson. « Mettons donc fin à toute possibilité de malentendu. Supprimons ce danger pour le tissu social du Royaume-Uni. Faisons en sorte que l’UE retire ses menaces », conclut-il.