Le journaliste Khaled Drareni condamné à 3 ans de prison ferme
Facebook/ Djaafar Kheloufi
Google Actualites 24H Algerie

Le journaliste Khaled Drareni a été condamné par le tribunal de Sidi M’hamed à 3 ans de prison ferme et 50 000 da d’amende. Ses deux co-accusés Slimane Hamitouche et Samir Benlarbi ont été condamné à deux années de prison dont 4 mois ferme. La juge a retenu contre lui, l’atteinte à « l’unité nationale » et « l’appel à attroupement ».

L’avocate Aouicha Bekhti, indignée, dira que ce verdict est « incompréhensible » et « scandaleux ». S’étonnant de la charge retenue contre lui, l’avocate dira, « je ne comprends pas en quoi Khaled Drareni, journaliste peut atteinte à l’unité nationale ». L’avocate précisera que le collectif fera appel dès demain.

Le procès du journaliste et ses co-accusés a eu eu lieu le 03 août dernier après plus de quatre mois de détention préventive à la prison de Koléa.

Le Procureur près le tribunal de Sidi M’Hamed avait requis lundi dernier 4 ans de prison ferme et 100.000 Da d’amende contre le journaliste Khaled Drareni et les militants Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche avec privation de leurs droits civiques.

Le journaliste Khaled Drareni, directeur du site Casbah Tribune et correspondant de TV 5 Monde en Algérie, a été arrêté avec Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche le 7 mars dernier alors qu’il assurait la couverture médiatique d’une manifestation sur la voie publique à la place Audin.

Trop d’encre avait coulé sur les « vrais » motifs de cette arrestation et les charges retenues contre le journaliste jusqu’au jour du procès. Ce jour-là, il était évident que Khaled Drareni n’était poursuivi pour d’autres charges que celles retenues contre les deux militants Samir Benlarbi Et Slimane Hamitouche: « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale ». Des charges rejetées en bloc par notre confrère qui a bien démontré que la mission d’un journaliste était de rapporter tout ce qui se passait dans son pays combien même si cela déplaisait au pouvoir du moment.

Le journaliste a rejeté les chefs d’accusations affirmant avoir fait « son travail en tant que journaliste indépendant. J’ai couvert les manifestations du Hirak ainsi que les manifestations de soutien au pouvoir (…) En tant que journaliste indépendant, je permets aux lecteurs d’accéder à l’information, un droit constitutionnel. Je protège l’unité nationale en faisant mon travail et je rejette l’accusation», avait assuré Khaled Drareni.

Le jeudi 2 juillet 2020, faut-il le rappler, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche ont été remis en liberté provisoire alors que Khaled Drareni a été maintenu à la prison de Koléa. Les avocats du journaliste avaient alors parlé de «discrimination» et de «décision politique».

Le dossier du journaliste Khaled Drareni a été renvoyé au tribunal correctionnel le 06 juillet après la fin de l’instruction qui a duré plus de trois mois au niveau du tribunal de Sidi M’Hamed à Alger.

Article précédentLes Walis doivent reconfiner “sans tarder” en cas de dégradation sanitaire (Tebboune)
Article suivantVerdict contre Drareni: à annuler vite s’il reste un peu de raison-Editorial

4 Commentaires

  1. […] 3 ans de prison ferme pour Khaled Drareni. Deux années de prison dont 4 mois ferme pour Samir Belarbi et Slimane Hamitouche. Même procès, même affaire, même chefs d’inculpations d’atteinte à « l’unité nationale » et « ‘appel à attroupement non armé » mais verdict différent. Il faut se féliciter que Samir Belarbi et Slimane Hamitouche vont retrouver les leurs. Il faut aussi les remercier d’avoir été, malgré eux, la preuve que c’est bien le « journaliste » et le métier de journalisme qui ont été, injustement, condamnés. […]

Laisser un commentaire