Le journaliste Rabah Kareche a été placé ce lundi 19 avril 2021 en détention provisoire par le juge d’instruction près le tribunal de Tamanrasset.
Convoqué pour une énième fois dimanche 18 avril 2021, le correspondant du quotidien Liberté à Tamanrasset a été placé en garde à vue avant d’être présenté ce lundi matin au Procureur de la république. Son dossier a ainsi été déféré devant le juge d’instruction qui a ordonné son incarcération.
Rabah Kareche est accusé de « et gestion d’un compte Facebook pour publication d’informations ayant pour but racisme et haine dans la société », de la « publication et diffusion au public de fausses informations pouvant porter atteinte à la sécurité et ordre public » et de « travailler avec n’importe quel moyen pour atteinte à l’unité nationale en dehors des articles 77 et 78 du code pénal ».
Rabah Karèche « harcelé » depuis des mois
Le journaliste Rabah Karèche a été maintes fois auditionné par la police après la publication de trois articles sur des affaires concernant des policiers au niveau local, qu’il a ensuite partagés sur Facebook.
Les écrits en question ont été publiés par Liberté durant la période allant du 17 octobre 2020 au 10 janvier 2021. Le 01 février dernier, il déclarait que « sur ordre du procureur de la République près le tribunal de Tamanrasset, j’étais convoqué, aujourd’hui, lundi 1er février 2021, par le bureau de la lutte contre la cybercriminalité de la police judiciaire de Tamanrasset pour m’auditionner au sujet de trois articles de presse publiés par Liberté, puis partagés sur ma page Facebook ».
Selon lui, l’interrogatoire, qui duré de 9h45 à 16h05, « a été axé sur ses principales sources et sur le fait de publier des informations relatives aux « ‘affaires en cours d’enquête » ».
Rabah Karèche affirmait que les informations publiées avaient déjà été reprises par plusieurs médias.
Liberté exige sa libération
Le quotidien francophone a réagi à la mise en détention provisoire de son journaliste. « Liberté a appris avec stupéfaction la mise sous mandat de dépôt de son journaliste Rabah Karèche, correspondant à Tamanrasset ».
« Ce dernier (juge d’instruction, NDLR) « a décidé, à notre grand étonnement, de placer le journaliste en détention provisoire. Rabah Kareche a été longuement interrogé sur un article publié le jour même de sa convocation par les services de sécurité. L’article en question n’est autre que le compte-rendu d’une manifestation publique organisée par des citoyens de la région qui contestent le nouveau découpage territorial ».
Rappelant les accusations retenues contre M. Karèche, le quotidien affirme qu’il « va de soi que ce ne sont là que des accusations fallacieuses qui cachent mal une volonté de faire taire le journaliste et l’empêcher d’accomplir en toute objectivité son travail, comme l’attestent ses nombreuses convocations, ces derniers mois par les services de sécurité. Connu pour son professionnalisme et son sérieux, Rabah Karèche a de tout temps fait de l’éthique et de la déontologie son sacerdoce ».
« Le collectif de Liberté dénonce avec la plus grande énergie cette énième atteinte à la liberté de la presse et exige la libération immédiate du journaliste », conclut le communiqué.
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