Journée nationale de la Mémoire : Tebboune évoque  “les massacres hideux” du 8 mai 1945

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Ce dimanche coïncide avec le 77ème anniversaire des massacres du 8 mai 1945 à Guelma, Kherrata et Sétif commis par l’armée coloniale française et les colons français contre les Algériens.
Des massacres qui ont provoqué la mort de plus de 45.000 civils, selon les historiens algériens. Un crime de guerre jamais reconnu par la France. L’étendue du carnage commis en un temps court dans un espace grand contre des civils désarmés fait que les massacres peuvent être classés par les crimes contre l’humanité. Des crimes imprescriptibles.
En Algérie, le 8 mai est consacrée Journée nationale de la Mémoire depuis 2020.


“Les atrocités perpétrées à Sétif, Guelma, Kherrata et dans d’autres villes le 8 mai 1945 sont témoins de massacres hideux qui ne sauraient être oubliés… Ils resteront gravés, par leurs tragédies affreuses, dans la mémoire nationale, mais également dans le référentiel historique dont les bases ont été jetées vaillamment par le combat de notre peuple contre l’injustice du colonialisme et en quête de la liberté et de la dignité”, écrit le président Abdelmadjid Tebboune dans un message.

Et d’ajouter : “Un combat mené par notre peuple brave par le moyen de résistances populaires, une lutte couronnée par la glorieuse guerre de libération déclenchée un certain premier novembre 1954. C’est pourquoi notre attachement au dossier de l’Histoire et de la Mémoire émane de ces pages glorieuses et de la responsabilité de l’Etat envers son capital historique, étant un des fondements qui ont forgé l’identité nationale algérienne et un socle essentiel pour la construction du présent et l’anticipation de l’avenir sur les bases et les principes de l’éternel Message de Novembre”.


“Resserrer des rangs”

L’attachement de l’Algérie à l’Histoire et à la Mémoire s’éloigne, selon le chef de l’Etat, de toute surenchère ou négociation. Le but est de préserver la mémoire nationale.
Tebboune a précisé que l’Algérie œuvre  au traitement du dossier mémoriel et de l’Histoire “en toute probité et avec objectivité dans la perspective d’établir la confiance et de jeter les bases” de relations de coopération durable et fructueuse avec la France. Des relations qui “garantissent les intérêts des deux pays dans le respect mutuel”.

“En ce jour mémorable, et au moment où nous nous remémorons les sacrifices consentis par le peuple lors d’une période charnière de l’histoire de la nation, la meilleure expression de loyauté à la patrie, dans un contexte de défis multiples, demeure le resserrement des rangs pour pouvoir traiter, avec l’efficacité et la célérité requises, notre situation socioéconomique. On pourra, partant, interagir avec le monde extérieur et faire face aux tensions et fluctuations successives avec un front interne soudé en mesure de consolider la place de l’Algérie dans le contexte des nouveaux équilibres que connaît le monde”, a-t-il plaidé.


“Déjouer les tentatives de provocation”

“Un front interne capable de déjouer les tentatives de provocation et mettre à nu les contrevérités hostiles qui ne feront pas renoncer l’Algérie à ces grands choix et orientations stratégiques, qu’il s’agisse des démarches adoptées pour réaliser une cadence ascendante en matière de développement durable à la faveur de la mobilisation de nos capacités et la lutte contre le pillage des ressources de la nation, ou bien de la vision régissant notre politique extérieure”, a-t-il ajouté.


Le chef de l’Etat a indiqué que la politique extérieure de l’Algérie menée actuellement œuvre à la défense des intérêts du pays et “au recouvrement mérité de la puissance et du poids de l’Algérie, puisés de son histoire séculaire, de l’unité de son peuple, de ses capacités et ressources, et de sa volonté d’établir des relations équilibrées avec ses partenaires tant au double plan régional et international”.
“Il s’agit-là d’une vision appelant à faire prévaloir la voix de la justice et à soutenir les causes justes faisant ainsi de notre pays un élément d’équilibre et de stabilité dans la région”, a-t-il appuyé.


Samedi 7 mai, Laïd Rebigua, ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, a, dans une déclaration à l’APS, appelé es historiens, les chercheurs et les étudiants algériens à approfondir les études et les recherches sur “les crimes et  les génocides” commis par le colonisateur français.
La France coloniale a, selon lui, fait usage d’armes prohibées par le droit international durant l’occupation militaire de l’Algérie.

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