La commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel (LFP) a prononcé une sanction de 2 ans de suspension de toute fonction officielle ou activité en relation avec le football à l’encontre de Cherif Mellal, président de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), avec « proposition de radiation à vie ».
Dans un communiqué diffusé ce jeudi 10 septembre 2020, la LFP précise que des propos du président de la JSK sont à l’origine de cette décision. Ces déclarations constituent une « violation de l’obligation de réserve », un « outrage à la fédération, ligue et de leurs structures et membres », une « atteinte à la dignité et à l’honneur à leurs membres ». La ligue reproche également à M. Mellal le non respect des décisions des commissions juridictionnelles.
« Signalons que le président de la JSK était déjà sous le coup d’une sanction disciplinaire de deux (2) ans de suspension ferme », rappelle la Ligue dans le même communiqué, qui précise que la sanction prononcée ce jeudi est assortie d’une amende d’un million de Da pour le club.
Les déclarations de M. Mellal incriminées par la LFP ont été faites ces derniers jours, dans un contexte tendu entre les dirigeants du club et les instances de football. La JS Kabylie a repris les entrainements avant la fin du confinement sanitaire, rejetant les sommations de la LFP et de la FAF de es suspendre.
La Fédération a également décidé, après avoir annulé la Coupe d’Algérie de la saison 2019-2020, d’effectuer un tirage au sort parmi les équipes encore en lice pour être désignée comme 2e représentant en Coupe de la CAF, écartant ainsi la JS Kabylie. Les dirigeants du club kabyle affirment que cette place lui revient de droit, en raison de son classement avant la suspension de la Ligue 1.
La FAF a « dénoncé énergiquement », cela fait deux jours, « le comportement et les attaques verbales du président suspendu de la JS Kabylie qui ne rate aucune occasion pour dénigrer ses membres et défier toutes les instances du football et même les autorités publiques ».
Son Bureau fédéral a déclaré, dans un communiqué que « ne se contentant pas de décider unilatéralement d’entamer les entraînements de son équipe, faisant fi des décisions de l’État algérien qui a prorogé la date de confinement au 30 septembre 2020 et de l’interdiction de regroupements et encore moins d’entamer les entraînements en raison de la fermeture des infrastructures sportives depuis le mois de mars 2020, ce dirigeant n’a cessé d’avoir une attitude provocatrice et insultante ».
« Toutes ces dérives ne resteront pas impunies puisqu’un examen minutieux sera fait des déclarations de ce dirigeant et que la FAF est dans son bon droit de recourir aux juridictions compétentes pour défendre son honorabilité », avait menacé le BF.
Le 27 juillet, Cherif Mellal a pointé du doigt une « inaction » du président de Kheirredine Zetchi, président de la FAF, lui demandant de démissionner « pour sauver le football algérien ». Des déclarations et des propos qualifiés de « violation de l’obligation de réserve prévue par l’article 121 du règlement du championnat professionnel et l’article 78 du code disciplinaire de la FAF », fait savoir ce jeudi la LFP.
Le club n’envisage pas pour autant de suspendre ses entrainements, annonçant un deuxième stage à Mostaganem.
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