Le militant politique et porte-parole du parti non agréé de l’Union démocratique et sociale (UDS), Karim Tabbou, a été arrêté, ce jeudi 10 juin 2021, près de chez lui à Alger, a annoncé son frère, Djeffar Tabbou, sur sa page Facebook. Dans le même après-midi, le journaliste et directeur de Radio M, Ihsane El Kadi, a été interpellé par la DGSI, annoncent le site d’information éponyme et le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Karim Tabbou est sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction près le tribunal de Bir Mourad Raïs depuis le 29 avril 2021. Le porte-parole de l’UDS était visé par une plainte de Bouzid Lazhari, président du Conseil national des Droits de l’Homme, hué et chassé par Karim Tabou et d’autres citoyens mardi, lors de l’enterrement de Me. Ali Yahia Abdennour.
Il faisait également l’objet d’un an de prison avec sursis, prononcé à son encontre par le tribunal de Koléa en décembre 2020.
Son frère n’a pas donné plus de détails, quant aux raisons et circonstances de l’arrestation de M. Tabou.
Ihsane El Kadi toujours sous contrôle judiciaire
Le journaliste Ihsane El Kadi, a été interpellé à sa sortie du bureau, fait savoir Radio M, dont la rédaction dit ignorer les raisons de cette arrestation.
Ihsane El Kadi a été placé sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction près tribunal de Sidi M’hamed à Alger le 18 mai dernier. Une décision confirmée par la Cour d’Alger la semaine dernière.
La magistrat qui l’a placé sous contrôle judiciaire lui a signifié l’interdiction de quitter le territoire national et le retrait de son passeport, l’interdiction de quitter la wilaya d’Alger sans autorisation et l’obligation de se présenter devant le magistrat chaque lundi matin.
Ihsane El Kadi a été, rappelons-le, convoqué au même tribunal le 31 mars dernier avant d’être remis en liberté sans poursuites.
Selon les déclarations de sa défense à l’époque, Ihsane El Kadi a été convoqué pour son blog (article d’opinion) dans lequel il évoque le mouvement islamiste Rachad et sa relation avec le Hirak. Il s’agit visiblement de la même affaire, puisque El Kadi Ihsane a été entendu au sujet de ce même écrit.
Un écrit qui l’expose à l’article 46 de la loi portant charte pour la paix et la réconciliation nationale, qui stipule qu’est « puni d’un emprisonnement de trois (3) ans à cinq (5) ans et d’une amende de 250.000 DA à 500.000 DA, quiconque qui, par ses déclarations, écrits ou tout autre acte, utilise ou instrumentalise les blessures de la tragédie nationale, pour porter atteinte aux institutions de la République algérienne démocratique et populaire (…) ».
Quant à la partie plaignante, elle n’est autre que le ministère de la Communication.
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