En cas de kidnapping d’enfant, suivi de viol et d’assassinat, la peine de mort doit être appliquée. Du moins, selon Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), invité de la Radio Chaine III ce mercredi 30 septembre 2020.
Lors de son passage à la radio, Mustapha Khiati a estimé que la situation sociale en Algérie de « très critique ». « Durant les 20 dernières années, nous avons en moyenne un ou 2 enlèvements par an. Un réel problème puisque dans les autres pays, ce sont des cas exceptionnels qui se manifestent tous les 5 à 10 ans », a-t-il affirmé.
M. Khiati a appelé à la mise en place d’une politique de prévention. « Ce n’est pas une affaire des services de sécurité uniquement. La lutte contre ce fléau nécessite la mobilisation de tous », a-t-il affirmé, citant, par exemple, les associations de quartiers. « Les gens du quartier se connaissent entre eux et la plupart de ces attaques se font, justement, dans l’entourage immédiat de l’enfant, pas loin de la maison », rajoute-t-il.
Sur le plan judiciaire, le président du FOREM propose également de mettre « des bracelets électroniques pour les agresseurs et le durcissement des mesures du code pénal envers les kidnappeurs, auteurs de viols et assassins d’enfants. « En cas d’enlèvement d’enfant, suivi d’agression sexuelle et d’assassinat, la peine de mort doit être appliquée », a-t-il affirmé.
Mustapha Khiati a également évoqué la situation des enfants en Algérie. Il s’est montré très critique envers les chiffres du ministère de la Solidarité sur le travail des enfants. De son avis, ces chiffres ne reflètent pas la réalité, comptabilisant pas les enfants travaillant dans un cadre informel à l’instar des routes, des rues et des marchés anarchiques.
« Les chiffres officiels se limitent au seul champ des sociétés et entreprises soumises au contrôle prévu par la loi », dit-il, alors que le cadre informel, notamment les marchés, constituent l’espace qui attirent plus cette catégorie, et ce, pour plusieurs raisons, dont la pauvreté et la déperdition scolaire », conclut-il.