Le président Abdelmadjid Tebboune a décerné ce dimanche 19 juillet 2020 la médaille de l’ordre du mérite national au rang de «Achir» à l’acteur Athmane Ariouet.
Né le 24 septembre 1948 à M’doukal, à Batna, Athmane Ariouet a d’abord fait le conservatoire d’Alger, de 1969 à 1972. Il a par la suite étudié le théâtre chez Mustapha Kasdarli, Taha Laâmiri et Allal Mouhib.
Une des icônes du cinéma algérien, il s’est fait connaître par ses rôles dans L’Epopée du Cheïkh Bouamama, réalisé par Benamar Bakhti, sorti en 1983. Avant ce film, il a obtenu des rôles dans une dizaine de productions, dont Les Déracinés de Lamine Merbah (1976).
Athmane Ariouet a ensuite enchaîné avec « La Rose des sables » de Rachid Benhadj (1989), puis « Le Clandestin » de Benamar Bakhti (1989).
Il est notamment connu pour son rôle de Cheikh El Bombardier dans Carnaval fi Dachra de Mohamed Ouakassi (1994). Si ce film résiste au temps, c’est grâce au rôle campé par Athmane Ariouat, une authenticité qui a fini par gêner les hommes du régime tant la description du pouvoir et de ses acteurs est puissante et ravageuse.
Ses personnages, plus que de simples rôles réussis, sont désormais ancrés dans la culture populaire des Algériens.
Son film « Chroniques des années pub » (2004) a été censuré. « Le film se passe en période de post-indépendance à un basculement vers la violence et le mal incarné par le personnage principal, un général mégalomane que j’interprète », avait-il déclaré dans un entretien accordé au quotidien Liberté.