La Seconde Guerre mondiale fait rage en 1943. Sur le front russe, les troupes italiennes, aux côtés des Allemands, se retrouvent face à l’immensité glacée de la steppe enneigée. Le froid glacial, la faim lancinante et la peur tenace accompagnent ces soldats italiens, éloignés de leur patrie et confrontés aux horreurs de la guerre.
Au cœur de cette histoire se trouve la compagnie 604, décimée par les combats et contrainte à la retraite pour échapper à l’encerclement ennemi. Ces hommes, brisés par les épreuves, affrontent un périple insoutenable à travers l’enfer blanc.
La traversée de la steppe se révèle être un calvaire sans fin. La neige aveuglante, le vent cinglant et l’épuisement extrême poussent les soldats jusqu’à leurs limites. La faim tenace les tenaille, tandis que la menace constante de l’ennemi les hante. Un à un, les hommes succombent au froid, à la faim ou aux blessures.
Le film d’Alessandro Garilli, « La seconda via », en compétition au festival international du film méditerranéen d’Annaba, est une symphonie de souffrance et d’espoir. Si le rythme posé du film peut parfois paraître oppressant, il contribue à accentuer la tension et à plonger le spectateur au cœur de l’agonie vécue par ces hommes.
Avec des ressources considérables et une mise en scène immersive, le réalisateur restitue avec fidélité l’horreur de la retraite de Russie et son impact psychologique dévastateur sur les soldats italiens. Alessandro Garilli rend ainsi hommage à ces hommes oubliés par l’histoire de leur propre pays.