Le ministère des Affaires étrangères a fait part, ce dimanche 02 août 2020, de sa « surprise » suite au retrait de l’Algérie par l’Union européenne de la liste des pays dont les ressortissants sont exemptés de restrictions de voyage dans l’espace Schengen.
Dans un communiqué signé par le porte-parole du ministère, Abdelaziz Benali Cherif, les Affaires étrangères ont souligné que cette mesure « est sans effet pratique, l’Algérie ayant déjà décidé de maintenir ses frontières fermées par stricte adhésion au principe de protection de ses citoyens pour les prémunir des cas de COVID-19 importés, à l’origine de la propagation initiale du virus en Algérie ».
Le MAE rappelle, toutefois, « que les moyens et les efforts colossaux engagés par l’Etat sont sans nul pareil dans de nombreux pays, où sont enregistrées de plus graves situations, avec des cas de contamination de loin supérieurs à ceux recensés en Algérie ».
« En effet, les efforts de l’Etat ont permis d’atteindre une importante capacité d’action dans le domaine de la lutte contre le COVID-19, avec notamment près d’une quarantaine de centres de dépistages répartis sur l’ensemble du territoire national et des milliers de tests PCR effectués quotidiennement », conclut-il.
L’Union européenne a annoncé jeudi 30 juillet 2020 avoir retiré l’Algérie de la liste des pays tiers dont les ressortissants sont autorisés à se déplacer dans l’espace Schengen. Le pays « qui figurait sur cette liste aux côtés de 14 autres pays n’est, pour l’instant, plus concerné par la levée des restrictions sur les frontières extérieures « , tout comme la Serbie et le Monténégro, lit-on dans un communiqué.
« Les restrictions de voyage peuvent être totalement ou partiellement levées ou réintroduites sur la base d’un certain nombre de critères objectifs portant notamment sur la situation épidémiologique dans les pays tiers », a expliqué l’UE.
Il s’agit du « nombre de nouveaux cas de COVID-19 pour 100.000 habitants, au cours des quatorze jours précédents », la « tendance stable ou en baisse concernant les nouveaux cas par rapport aux quatorze jours précédents » et la « réaction globale face à la pandémie de COVID-19, notamment sur des aspects tels que le dépistage, la surveillance, le traçage des contacts, le confinement, les traitements et la communication de données ».
L’Algérie enregistre depuis le 04 juin dernier, date à laquelle le bilan le plus bas a été enregistré depuis le début de l’épidémie (98 cas confirmés), une seconde vague de contaminations, atteignant le record de plus de 674 cas le 24 juillet dernier.